Sortir de la ville de Chicago, passer le mur n'était pas offert à tout le monde. Heureusement pour moi, j'avais ce privilège, bien que je ne sorte pas de la ville que dans le cadre du travail, j'en avais l'autorisation. Ce jour là, j'étais en train de taper un article sur mon ordinateur lorsque mon portable vibrait. Je levais les mains du clavier pour regarder alors le message que je venais de recevoir. C'était un de mes indics comme on dit dans le métier, il me donnait des informations un peu avant l'heure et moi j'allais vérifier sur le terrain si l'information était vrai. Je mettais former un bon réseau et c'est sans doute pour cela que j'étais un bon journaliste. Je prenais alors mon sac, éteignais mon ordinateur et partais sans rien dire à personne, mais mes collègues étaient habitués.

Je prenais alors le métro, bien que ce ne soit pas très bien vu des Audacieux cela était le moyen le plus rapide de se déplacer d'un point à un autre à moindre coût et en gagnant du temps. Nous avions bien les voitures, mais bien trop lent, le temps de signer les autorisations nécessaires, attendre l'ouverture du garage. Bref, enfin me voilà à la frontière et je voyais déjà plusieurs sincères se déplaçaient vers le même endroit. D'après la disposition des installations, je dirais que nous avions à faire à un meurtre. Je m'approchais et prenais quelques photos le plus discrètement. J'évitais de prendre la victime, code d'honneur et de respect oblige, je faisais de jolis plans pour mes articles sans tomber dans le tragique.

Je prenais également quelques notes sur ce que les gens pouvaient me dire, c'est vrai, les gens se confient plus à un journaliste qu'à un agent de police donc je notais tout ce qu'on me disait. Bien évidemment, une telle manière de procédé attire le regard des sincères et l'une d'elle ne tardait pas à m'interpeller. Je me mordais la lèvre inférieure un peu gêné, je n'étais pas là pour nuire à leurs avancements bien au contraire. Ce n'était pas la première fois que je me faisais jeter, alors j'étais un peu habitué. Je m'avançais d'un pas vers elle avec une expression neutre.

- Joshua Stenford, je travaille au journal, je connais la chanson, respecter le périmètre, ne pas dévoiler d'informations non officielles et ne pas ébruiter l'affaire tant qu'on ne connaît pas l'identité de la victime ainsi que sa faction, et vous, vous êtes ?

(c) FreeSpirit

J'avais un peu d'appréhension quant à la réaction de la jeune femme en face de moi, plusieurs fois j'avais du racheter un appareil photo parce que cela énerve les agents de police. Elle semblait être plus calme que la moyenne. Elle voulait voir les photos et bien que j'hésitais un peu à lui donner, je lui tendais en grimaçant. Elle regarda les photos mais ne les supprimer, elle me demandait de les flouter, la routine, un coup de logiciel de retouches et le tour était jouer, je savais le faire, question d'habitude. Je notais la manière dont elle se présentait, à la James Bond même si ce film a déjà son âge. Vu que j'étais déjà dans le périmètre, je devrais faire plus attention la prochaine fois, j'avançais avec elle mais avec discrétion.

-Apprentissage, peut être, pas trop eu le choix !

Je la voyais s'approcher du corps, je voyais bien que je n'avais plus trop à faire ici mais je restais dubitatif lorsque j'aperçus le corps. Non pas que j'étais gêné par une telle présence mais plutôt que quelque chose m'interpellait, la disposition du corps, cela faisait très peu naturelle, un peu trop cliché, un bras levé, l'autre le long du corps, une jambe tendue et l'autre pliée. J'apercevais alors quelque chose sur son coup, une tâche de sang ? Non, plus foncée, un tatouage ? Je gardais le silence quant à mes premières observations et attendais de voir les réactions de mademoiselle Falls. Elle était en pleine réflexion et je voulais l'aider dans sa réflexion, enfin, c'est mon côté érudit ça !

- Vous avez vu ? Elle aporte un tatouage dans le cou, assez discret, et sa position n'est pas très naturelle, elle a des rougeurs sur les poignets, je dirais qu'on l'a agressé, elle a également des traces de griffures et vous voyez la tâche colorée ici sur sa peau, cela pourrait être de la peinture, un garagiste ou peut être du vernis. Elle devait avoir des problèmes mais je pense que c'est quelqu'un de son entourage étant donné la position des mains et le fait que ses yeux aient été fermées. Je dis ça je dis rien, je constate disons, je ne suis même plus là en fait, bon, je suis là mais je m'en vais ...

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Aussi étrange que cela puisse paraître, je m'intéressais beaucoup à toute ce qui touchait aux sciences du comportement. Je n'avais pas fait d'études pour cela mais cela m'avait toujours attiré, alors j'apprenais d'après les films, d'après de nombreux livres, c'était une sorte de passion mais qui ne servait pas à grand chose en étant simple journaliste. Cependant, tout cela prenait son sens au quotidien étudiait le langage corporel pouvait aider beaucoup et mettre en confiance les gens était devenu naturel chez moi. Je me retournais non sans un léger sourire aux lèvres. J'avais attendu depuis bien longtemps ce moment là et j'avais hâte de commencer ma première "enquête". Je serrais les lèvres un peu fier de moi et je revenais vers elle.

- Je vous en remercie et je veux bien vous aider en tant qu'"assistant", ça sera un plaisir, mais je ne veux pas vous causez de problèmes, je passerais inaperçu.

Je me mettais alors à distance raisonnable et ne touchais à rien. Je n'avais pas de gants et d'ailleurs n'en avait pas besoin. Je jetais un second coup d’œil sur le corps de la victime, cette fois-ci, j'essayais d'être plus attentif, chaque détail comptait dans ce genre de situation. Rien de plus me venait pour le moment alors mon regard commençait à se poser sur les alentours, puis un peu plus loin.

- Tiens, il y a des traces de roues ici, c'est étrange, peu de véhicules devraient circuler ici, d'ailleurs, ça doit être un 4x4 étant donné la largueur des pneus et la difficulté d'accès de la zone.

Elle se retourna pour voir ce que je lui disais et alors des prélèvements sont faits. Un moule pour être exact. Alors que l'on s'occupait de cet indice, je me retournais et je la voyais penché sur quelque chose.

- Vous avez trouvé quelque chose ?

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