ADRENALIN - Feat Emma

Le quartier des sans-faction est l'un des quartiers que je connais la moins. Bien que fréquenté ce genre d'endroit n'est pas conseillé, voire dangereux, je m'y aventure quelque fois lorsque mon moral est en baisse et que je ne trouve d'autres refuges que loin de ma vie de journaliste et du grand bâtiment vitré des érudits. De Plus, en tout bon journaliste qui se respecte, j'ai mes indics comme on dit, des gens qui peuvent me donner des infos croustillantes. Ce soir là, j'étais chez moi et la journée avait été difficile, le journal avait pris du retard, un peu à cause de moi, enfin, pas vraiment, mon ordi était tombé en panne et je me sentais coupable alors qu'il ne s'agissait qu'un bug informatique. Les bureaux allaient fermés. J'éteignais la lumière de mon bureau, rangeais mes lunettes dans mon sac et descendais les grands escaliers. Une fois dehors, une légère brise vient à mon visage et me donne l'envie de m'égarer dans les rues, oublier, réfléchir et surtout marcher pour me sentir mieux. Alors je pars comme ça, sans d'autres affaires que mon sac.

Je prends la direction du quartier des sans faction en restant toujours discret car ce genre d'endroit n'est pas vraiment bon pour la réputation. Alors que je suis là à penser à rien, un homme me bouscule volontairement, je le regarde étrangement puis continue ma route en secouant la tête, peu de temps après je me rends compte qu'il m'a laissé un lettre dans la poche. Je la déplis et je peux y lire.

Attentat prévu demain dans le magasin de la fosse. Explosif en préparation. All. 26 H3.

Ma gorge devenu sèche, l'heure était grave. Je me rendais alors devant le magasin, il devait être pas loin de minuit à ce moment là et je frappais à la porte. Je ne pense qu'il y aura personne, par chance, la porte s'ouvrit, une jeune femme se tenait devant moi, je vis qu'elle devait en train de faire l'inventaire. Elle ne me connaissait pas et son air était interrogateur.

- Je dois vous parlez de toutes urgences, discrètement, . . .

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ADRENALIN - Feat Emma

Emma venait d'entrée avec furtivité et je fus surpris d'écouter sa voix mais pour le moins ravie. Nous avions traversés l'impossible et nous étions ici comme tout cela était normal. J'étais très gêné, ce n'était pas moi, j'étais terriblement timide avec la gente féminine et pourtant j'avais dormi dans son lit et j'étais à présent là, dans sa cuisine, lui préparant le petit déjeuner et ne portant qu'un caleçon. J'étais là à ses petits soins, je lui devais tellement de choses, sans elle, je serais peut être là bas sous un tas de décombres. Une journée s'était écoulé mais qu'importe le boulot et tout cela, j'étais là avec elle et j'appréciais le moment. Ma main glissait sur son bras jusqu'à atteindre le pot qu'elle désirait. Je ressentais un frisson qui me traversait, j'étais terriblement gêné et je commençais de rougir contre mon gré. La proximité me fit sourire et je la dévorais des yeux. Tout cela était tellement rapide et j'avais eu des refus il y a peu. Je me sentais toujours coupable, pensant que je n'étais pas assez bien pour personne. Il est vrai que j'étais un peu musclé mais cela ne me suffisait pas, j'étais très exigent en vers moi-même, mon côté perfectionniste qui prenait le dessus, je réfléchissais trop, peut être. Mais là, je me laissais aller, me laissant porter par la légèreté et la volupté du moment.

Elle me fit un sourire complice et retournais à sa place. Je m'asseyais face à elle et nous continuons notre petit déjeuner avec des petites regards coquins et aussi tendres. Je serrais la mâchoire me disant que j'étais en train de faire une erreur. Je ne la connaissais peut être pas assez et même si je lui faisais confiance, j'avais ce petit quelque chose qui m'empêchait d'avancer. J'étais ainsi et on ne pouvait pas me changer, je pensais toujours aux arrières pensées, aux autres et m'oubliais souvent. Moi qui me disait que l'amour n'était pas pour moi, qu'il fallait tourner la page, voilà qu'il était face à moi. Ses sourires, sa chevelure auburn et ses gestes si tendres, comment je pouvais faire pour résister à tous cela. Peu à peu, les frissons se multipliaient et je sentais bien que quelque chose se passait mais je me cachais, comme je le fais souvent, derrière ce masque que la société m'impose. C'est alors que je me posais les questions, des "on dit", des mélanges de faction et puis, il y avait ce détail.

Elle était Audacieuse, j'étais Érudit, cela pourrait encore faire l'affaire mais elle ne me connaissait pas encore assez, j'étais Divergent et cela pouvait mettre fin à la relation entre nous, peu importe la nature de nos liens. Je n'étais pas admis tel que je suis, j'étais trop différent, il serait peut être temps pour moi que je parte ou que l'on reste simplement amis. Pour protéger mon secret, je me pinçais les lèvres et la regardais au plus profond de ses yeux.

- Emma, . . .

Je baissais les yeux, je ne pouvais pas la regarder en face pour lui dire cela. J'avais envie de l'embrasser, de la porter jusqu'au lit et de lui prouver mon amour mais je m'en interdisais, aussi difficile que cela pouvait l'être. 7

- . . . Je ne suis pas comme tous le monde, je . . . j'ai quelque chose, en plus, enfin, un secret, voilà, et . . .

Je soufflais et c'est une grande réflexion qui avait lieu en moi. Est-ce que je devais lui dire, au bien tout arrêter là en lui laissant le temps de me dire au revoir. Elle s'était levée et maintenant se tenait devant moi et d'un geste soulevait mon visage pour que je la regarde à nouveau dans les yeux. Je prenais ses mains.

- Emma je suis divergent.

Je m'attendais à beaucoup de choses à sa part, sauf qu'elle m'embrasse. Je laissias les choses aller et posais mes mains sur ses hanches et continuais de l'embrassais en fermant les yeux.

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ADRENALIN - Feat Emma

Tout était si simple à présent. Emma m'embrassait mais je ne savais pas ce qu'elle pensait de tout cela. J'étais vraiment préoccupé mais en même temps, cet instant, ce baiser était magique, cela faisait tellement longtemps. Enfin quelque chose m'arrivait de bien et je me sentais tellement bien à ses côtés. Ma divergence ne semblait pas plus être un problème pour cela. Serait-elle indifférente ? Ne savait-elle pas ce que cela signifiait ? Je la mettais en danger et comme je l'aimais plus que tout, je ne pouvais me résoudre à envisager de la faire souffrir. Peu à peu, je laissais glisser mes mains sur ses bras pour nous éloigner. Mon regard était profond et mon air sérieux, je ne pouvais pas, nous courions de grands dangers et ce que nous venions de vivre pourrait être plus quotidien qu'on ne l'aurait imaginer. Je reprenais un pantalon et enfilais un Tee-Shirt pris dans son armoire, étant vendeuse, je suppose qu'elle en gardait chez elle. Alors que je me retournais vers elle, je vis la passion, l'incompréhension dans ses yeux. C'était un véritable déchirement à l'intérieur de moi.

- Emma, tu ne comprends pas, on ne peut pas, la société nous l'oblige, tu serais en danger, je dois partir.

C'est pour la protéger que je faisais cela, une larme coulait sur ma joue et je la séchais d'un revers de la main. Peut être qu'elle prendrait cela comme une trahison mais c'était pour son bien. Elle posa alors une main sur moi, je fermais les yeux. Ne m'oblige pas à rester Emma, le départ ne sera que plus dur. Je soufflais calmement, fermais les yeux m'aidais. Je sentais alors ses bras m'enlaçaient. Un sourire timide s'affichait sur mon visage, elle voulait vraiment que l'on commence cette aventure, si folle soit elle, ensemble. Rien ne serait facile mais je comprenais que l'Audace ne lui faisait pas défaut. Les normes, les bons usages, on avait passé outre depuis le début de notre mission. Nous avions sauté quelques étapes mais pourtant, je me sentais tellement bien avec elle, comme si elle était unique, le concept de l'âme sœur semblait pas si erroné. Je sentais qu'elle attendait un peu plus de moi. Je la laissais glisser ses mains sous le Tee-Shirt que je venais à peine d'enfiler. Je la serrais contre moi et me retournais avant de tomber sur le lit. Je la dévorais du regard et nous rions comme des enfants, pourtant la situation n'avait rien de risible.

- Madame Maley, j'aime votre folie, et pas que votre folie !

Je commençais à détailler son corps avec mon simple index et faisais glisser sa bretelle.

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ADRENALIN - Feat Emma

Nous étions là, sur son lit, je la connaissais que depuis quelques jours. Pourtant, je ne regrettais pas ce que je venais de faire. J'étais bien avec elle et malgré tous les problèmes qui pouvaient arriver, je voulais les combattre avec elle. Je l'avais mise en garde, une sorte de test pour savoir si elle était vraiment prête à commencer une histoire avec moi. Je voulais la protéger des dangers mais dans le cœur d'une Audacieuse, cela faisait partie de sa vie, les dangers, les défis, c'était son carburant. Je me mordais les lèvres en la voyant au dessus de moi, nos deux corps si proches et si désireux l'un de l'autre. Alors que nous nous dévorions du regard, elle retournait la situation en prenant le dessus. Cela ne m'étonnait pas d'elle et un large sourire s'affichait sur mon visage. Je la regardais avec passion et avec désir. Je n'étais peut être pas le meilleur prétendant qu'il soit et l'amour, j'ai souvent cru que ce n'était pas pour moi. Pourtant, nous étions là, j'avais envie d'elle et je voyais que c'était réciproque. J'étais là sous ses genoux, sous cette emprise.

Je glissais ma main le long de ses cheveux et faisais glisser une mèche sous mes doigts. Je me redressais et glissais doucement ma main sur ses seins avant de descendre le long de son abdomen. Je l'embrassais de nouveau, un baiser sincère et amoureux. Elle me plaqua contre le matelas et je la laissais faire un peu. Le bouton enlevait, mon cœur battait la chamade et je laissais glisser le tissu en toile sur mes jambes, jusqu'aux bouts de mes pieds. Je prenais le temps d'apprécier son corps délicat et athlétique. J'enlevais la deuxième bretelle en laissant glisser le long de son épaule. Je l'enlaçais avant de défaire les crochets. Nous étions face à face et je voyais la passion dans ses yeux, on aurait cru qu'elle était en manque. Ma poitrine se gonflait et bientôt nos peaux se touchaient, ses seins contre mon torse.

- Je t'aime Emma, même si tout cela va très vite, j'espère que ça va durer, mais pour le moment, oublions tout ça ! Je veux juste te dire, je ne suis pas comme ça, enfin, je ne suis pas du genre à me dévoiler autant, à sortir avec des inconnues, je ressens des sentiments nouveaux, et . . .

Encore une fois, elle m'embrassait, elle avait juste envie de vivre le moment présent, de s'unir, de découvrir nos corps, le reste importait peu. Je l'embrassais sans réfléchir, je descendais en l'embrassant. Je glissais la main vers ses hanches en petit aller-retour sensuels et tendres.

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ADRENALIN - Feat Emma

Je restais pensif, le sourire encore aux lèvres et en m'installant plus confortablement dans les couvertures. La main douce d'Emma contre mon corps, son regard tendre et ses yeux pétillants, je crois que j'avais trouvé le bonheur le plus simple qu'il puisse existé. J'observais le plafond en décelant les moindres anomalies de béton en pensant à tout un tas de forme ou même de personne que celles-ci pourraient être. Il faisait encore relativement chaud où peut être est-ce tu as notre organisme encore ardent mais j'étais dans une sentiment de plénitude et de bien être. Alors que nous parlions un peu plus de nous comme entité plurielle plus que deux fois un, Emma se confiait à moi. Je restais pensif une fois de plus, souriais timidement et tournais ma tête vers elle. Je lui passais délicatement une mèche gênant son regard derrière son oreille et la dévorait des yeux encore et encore.

- Tu sais Emma, les choses vont vite dans notre monde, alors suivons le à la vitesse qu'il nous mène chaque jour. C'est vrai que dis comme ça, cela fait vraiment dingue mais ça fait aussi réfléchir à pourquoi on est là ! On peut certes se lamenter sur cet avenir qui ne paraît pas des meilleurs, du climat qui change mais tout cela ne doit pas nous empêcher de vivre, il faut vivre le jour comme il vient et le destin a voulu que nos destins se croisent.

Je prenais sa main et la faisais glisser un peu plus haut en dessous de la poitrine très légèrement sur la gauche. Je faisais de même en plaçant ma main sur son coeur et la regardais d'un air neutre.

- Ce coeur qui bat, je ne saurais pensé autrement qu'à toi, tu m'as sauvé la vie et tu as éclairé mon coeur, ses sentiments, ce battement, cette vie, aussi folle soit elle, je veux être avec toi. C'est aller vite, c'est vrai mais ça serait à refaire, j'aurais toujours cette volonté de sauver les gens, tenter le tout pour le tout, glisser sur ce toit, échouer mais me relever, c'est ainsi que fonctionne nos vies. . . . Je riais légèrement. Je suis philosophe ce soir mais voilà, c'est ce que je ressens et je n'ai pas l'habitude de l'exprimer mais avec toi, je me sens bien, à ma place en quelque sorte . . . .

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