Messages : 49 Points : 67 Date d'inscription : 13/07/2015
Lun 27 Juil - 16:41
J'avais travaillé depuis deux mois sur une nouvelle espèce de blé qui pouvait donner plusieurs récoltes par an, et pas seulement une en été. J'avais beaucoup travaillé en partenariat avec les Erudits, qui connaissaient beaucoup de choses utiles sur la génétique des plantes. J'avais emmené les semences dans ma faction et j'avais travaillé avec les agriculteurs pour les soins spécifiques à apporter à cette nouvelle espèce de blé. Les semis avaient été faits en temps et en heure, et la culture avait levé plus vite que d'habitude : les graines étaient pour le moment bien efficaces. Après ça, je n'avais plus vraiment eu le temps de suivre la croissance du blé, les agriculteurs connaissaient leur travail et ils savaient ce qu'ils avaient à faire. Je m'étais promené un peu dans la ville pour aider les Altruistes à distribuer la nourriture que nous produisions chez nous. Les Fraternels soutenaient les Altruistes dans leur tâche, ils trouvaient ça normal de nourrir les sans factions aussi. Mes frères de faction étaient d'accord avec moi, pour maintenir la paix et l'amour dans l'humanité, on doit réduire les inégalités car toute injustice est source de rancoeur et de conflit. C'est pour ça qu'on devait traiter les sans factions comme les autres, qu'ils devaient avoir droit aux mêmes choses que nous. J'y croyais profondément, et c'est pour ça que j'envoyais une partie de notre stock de nourriture aux Altruistes pour qu'ils le distribuent aux Sans factions. Je savais qu'ils faisaient ça sérieusement et qu'ils partageaient sans compter. Je travaillais en étroite collaboration avec la gestionnaire des champs, c'était elle qui décidait quelle récolte on pouvait donner à qui, et quelles récoltes on devait garder. C'était un peu grâce à elle que l'ensemble de Chicago avait à manger de façon équitable, je l'admirais beaucoup.
Et puis aujourd'hui, c'était le jour de la moisson. Je devais aller dans les champs pour vérifier que les épis de blé étaient bons et sans défaut avant la moisson. En arrivant, j'inspectai les pousses, elles étaient parfaites, conformes au blé traditionnel. On en aurait juste plus que les autres années... J'étais contente du succès de cette expérimentation grandeur nature. J'aimais bien mon travail quand je voyais le résultat. En me déplaçant à travers le champ, je ne voyais pas très loin devant car les épis de blé étaient presque aussi hauts que moi - je n'étais pas très grande. En marchant, je bousculai une jeune fille qui marchait dans l'autre sens, et je trébuchai sur les épis.
" - Oh, excuse-moi je ne t'avais pas vu ! Ca va, je ne t'ai pas fait mal ? "
Je le regardai, la fille semblait avoir à peu près mon âge. Je lui tendis la main pour la saluer, c'était la première fois que je la voyais, sinon je lui aurais fait l'accolade habituelle.
" - Je m'appelle Aïshatou, mais tu peux m'appeler Aïsha. "
Dernière édition par Aïsha Connors le Mar 1 Déc - 18:24, édité 4 fois
I am
Joshua Stenford
Messages : 2082 Points : 2205 Date d'inscription : 11/07/2014 Age IRL : 28 Localisation : Pas simple de me croiser ! Humeur : Toujours bonne !
Carte d'identité Mon âge: 23 ans Ma faction d'origine: Audacieux Mes relations:
"Refuser d'aimer par peur de souffrir, c'est comme refuser de vivre par peur de mourir"
Quand le métal froid du couteau, je sentis sur ma main, sans hésitation, je me l'entaillai, mon regard fixé sur la larme de sang qui ne tarderait pas à couler. Et elle vint. Plus rouge que n'importe quelles tomates que j'eus cueilli dans les champs des fraternelles. Elle roula sur ma peau. Glissa comme un serpent ondulant sur le sable. Et mes prunelles ne se détachaient plus de cette goutte d'encre rouge. Ma raison, si sage mais si traîtresse de ma véritable nature me poussait à la laisser tomber sur la terre. C'est mon cœur qui l'emporta. Et la goutte de sang coula sur les charbons noirs comme la nuit. A partir de ce moment là, je n'étais plus une fraternelle, j'étais une audacieuse. Une phrase qui pendant longtemps m'avait parcouru l'échine de frissons. Le danger. S'engager à se battre pour les gens innocents. Dévoiler ce côté sauvage de ma personne. Sentir l'adrénaline pulser dans mes veines. J'aimais ça. Je voulais ça. Mais chaque chose a un prix, et savoir que j'ai accepté de le payer, parfois m'horrifie. Depuis que je suis toute petite, on ne cesse de me dire à quel point j'ai de la chance de vivre dans une société ou règne la paix. Que au dehors, tout est détruit, et que, si l'on veut survivre, le système des factions est le seul moyen de ne pas s’entre tuer. Qu'on a de la chance de les avoir. Mais ce monde n'est pas parfait. Quand la goutte tombai, un lien se brisa entre moi et les fraternelles. La faction avant les liens du sang. Ridicule. Destructeur. Frustrant. J'avais besoin de leur parler. J'avais besoin de les entendre dire qu'ils me pardonnaient. Je n'aurais pas pu avancer sans ça. Mes questions restèrent en suspens. Les regards de mes tantes avaient été noirs. Mais rien de bien changeant les concernant. Le mouton noir n'avait pas changé, et c'était presque une victoire pour elles. J'entendais leurs pensées à travers leurs sourires narquois. « J'avais raison depuis le début, cette petite n'est que source d'ennui, vous auriez du nous écouter ! ».Elles pensaient trop fort, elles étaient trop prévisibles. Les seules fraternelles au cœur gorgé de rancoeur et de méchanceté que je connaissais. Et il avait fallu qu ce soit mes tantes. Mais j'étais nullement perturbée par leurs méchancetés habituelle. Seul le regard de ma mère remplit de « Pourquoi ? » me rendait folle. Elle se demandait ce qu'elle avait raté avec moi pour que j'ai pus pensé un jour à m'en aller à jamais. Et il n'y a rien de plus destructeur que de lire dans les yeux de la seule personne m'ayant jamais aimée,de la déception. Je savais à quoi m'en tenir. Cette fois, j'étais seule. Papa resterait mon père. Maman resterait ma mère. Et Bryan et Jules resteraient à jamais ces frères. On ne pouvait pas lui enlevé ça.
C'est comme ça qu'elle s'était retrouvée levée à 3h00 du matin, qu'elle avait sauté dans le train pour s'arrêter chez les fraternelles. C'est ainsi qu'elle alla voir sa famille. Qu'elle réalisa que plus rien ne sera jamais pareil, et qu'elle se retrouva au milieu des champs, surprise par le temps, et tentant de camoufler ces vêtement d'audacieuse pour prendre le train et rentrer le plus rapidement possible. C'est ce moment là que choisit une fraternelles pour la bousculer, la stoppant dans sa fuite. Les yeux verts olive de la brune se posèrent sur la jeune fille, esquissant un sourire gêné avant de prononcer : -Ya pas de mal ! Hum saut Aicha ! Moi c'est Bella je...enfin si tu pouvais ne pas...
Sa phrase resta un suspens, et ses lèvres roses restaient pétrifiées, ne remuant plus, jusqu'à ce que son côté chat sauvage reprenne le dessus et qu'elle se jette littéralement sur la fraternelle, ou plutôt, sur la collier qu'elle avait au cou. Comme si elle venait de découvrir la plus belle chose au monde. Ses doigts saisirent le médaillon, et elle saisit le sien. Identique . -Tu l'as eus ou ? Qui te l'as donné ? Tu l'as depuis quand ?
fiche codée par shirosaki
Chicago Child
I am
Aïsha Connors
Messages : 49 Points : 67 Date d'inscription : 13/07/2015
Aïsha reconnut vaguement la jeune fille qu'elle venait de bousculer. Elle l'avait croisée de temps en temps, peu après son arrivée dans cette faction. Mais depuis quelques mois elle ne l'avait plus revue, et elle ne s'était pas vraiment posé de question. On racontait qu'elle avait choisi de rejoindre les Audacieux... Mais Aïsha n'avait pas l'habitude d'écouter les ragots. Elle ne jugeait pas les gens, jamais, cela faisait partie de son éducation Altruiste et elle gardait cette bonté naturelle. Seulement, lorsque la jeune fille se jeta littéralement sur le collier qu'elle portait autour du coup, Aïsha songea que ça devait être vrai : seuls les Audacieux réagissent avec autant de fougue... Néanmoins, la Fraternelle ne s'offusqua nullement. Elle se contenta de sourire doucement en remettant son collier en place sur sa poitrine d'un geste calme.
" - Un sans-faction me l'a donné il y a quelques mois, quand j'aidais les Altruistes à la distribution de nourriture de l'équinoxe du printemps. "
Aïsha se souvint alors de l'histoire de cette jeune femme qui était connue dans cette faction. Elle-même était arrivée trop tard pour avoir vécu l'événement lors de cette époque, mais elle avait entendu parler de cette famille merveilleuse qui avait adopté une petite sans-faction. C'était aussi ce qui rendait Aïsha fière de son appartenance aux Fraternels : ils étaient tous de belles personnes. Elle s'était toujours demandé ce qu'elle aurait fait, dans la situation de la mère adoptive... Elle espérait au fond d'elle qu'elle aurait eu le même courage et la même générosité, et qu'elle aurait adopté cet enfant également. Mais au fond, comment pouvait-elle le savoir ? Elle n'était toujours pas mère... Elle était tout de même heureuse de voir que cette fillette avait la vie qu'elle voulait aujourd'hui. Une place dans une faction, c'est très important pour le développement personnel de l'enfant. Et aujourd'hui, cette fille avait beau avoir plusieurs années de moins qu'elle, elle semblait tout de même mature et épanouie. Aïsha était heureuse de voir ça, même si visiblement, quelque chose la tracassait...
La Fraternelle comprit enfin la réaction de Bella. Elle avait exactement le même collier autour du cou... Ce qui pouvait poser quelques question.
" - Est-ce que ce médaillon a une signification particulière pour toi ? "
C'était tout ce qui pouvait expliquer une réaction aussi vive. Aïsha souriait doucement, elle ne forçait en aucun cas Bella à se confier à elle, c'était une invitation libre. Elle ne lui en voudrait pas le moins du monde si elle refusait, après tout elle ne lui souhaitait que du bonheur.
"Refuser d'aimer par peur de souffrir, c'est comme refuser de vivre par peur de mourir"
Isabella lâcha le médaillon et recula. Parfois, elle était trop vive. trop spontanée. Elle oubliait les règles de bienséances, et les trouvait ridicule. Mais elle ne voulait pas effrayer la fraternelle. Elle voulait des réponses, et pas la faire fuir. Mais au lieux de la regarder comme une folle, Aïsha lui sourit. Perturbée par son comportement, l'audacieuse ne dit rien, buvant ses paroles, et perdant de sa luminosité petit à petit. Au fond d'elle, elle savait que sa mère était sans doutes une sans factions, mais elle avait aimé avoir un doute. Maintenant, elle était fixée. Ces simples paroles que la Fraternelle avait balancé en l'air avait la plus haute importance pour Bella. Déjà, elle apprenait que sa mère était en vie il n'y a pas longtemps. Qu'elle vivait toujours avec les sans faction. Mais elle apprenait aussi qu'elle s'était séparée du seul objet la liant avec sa fille.
Une pointe de colère éveilla les yeux verts de la jeune femme. Elle ne l'aimait pas, ne l'avait jamais aimé, et ne l'aimerait jamais. Ce médaillon en était la preuve. Les autres aveint sans doutes raisons. Mais elle ne dit rien, pour rien au monde elle aurait voulu que la fraternelle connaisse son histoire. Elle avait toujours détesté l'idée qu'on se faisait d'elle sans a connaître. Soit on la voyait comme la pauvre petite orpheline de naissance. Soit comme une fille de rien qui avait profité de la générosité des fraternelles. Mais il semblerait que Aisha la connaissait déjà, son histoire. La douceur de la fraternelle l'étonnait, mais elle avait peur. Comme toute fraternelle, elle devait vouloir la paix, et Bella avait toujours été une source de discorde dans cette faction. Se laissant bercer par le froissement des épis l'n contre l'autre, elle releva les yeux à l'entente de la question de la femme: -Oh, non, il ne représente rien, si ce n'est que le monde est injuste. Je, je connaissais cette femme qui te l'as donné. Je pensais vouloir prendre de ces nouvelles, mais j'ai changé d'avis, elle est très bien là ou elle est.
A ces mots, la brune se referma comme un coquillage, attendant une réaction de la part d'aisha.
fiche codée par shirosaki
Chicago Child
I am
Aïsha Connors
Messages : 49 Points : 67 Date d'inscription : 13/07/2015
Aïsha souriait doucement à Bella, elle ne pouvait pas imaginer ce qui se passait dans sa tête à ce moment là. Cette jeune fille avec une histoire unique, de mémoire d'homme ce parcours de vie n'était jamais arrivé avec quelqu'un d'autre. Aïsha songeait que ça ne devait pas être toujours facile pour elle, elle devait se poser des questions que personne d'autre ne pouvait comprendre, car personne n'a vécu la même chose qu'elle... Mais la jeune Fraternelle voulait faire son possible pour lui venir en aide, même si elle ne pourrait probablement pas faire grand chose. Si l'Audacieuse avait des questions, en tout cas, elle lui répondrait en toute honnêteté.
Aïsha laissa son regard vagabonder vers le paysage, ce champ de blé fructueux, à l'horizon on voyait les vergers et de l'autre côté les écuries avec les arbres autour. La jeune femme adorait son nouveau foyer, elle l'avait tout de suite adopté. La proximité de la nature et la liberté, c'était ce qui lui avait toujours manqué chez les Altruistes, et elle profitait de chaque instant que la vie lui donnait ici. Elle avait découvert le bonheur inconditionnel, elle avait été guidée par des personnes de coeur et elle ne l'oublierait jamais. Si elle pouvait faire la même chose avec une autre jeune personne... Elle le ferait avec plaisir. En laissant son regard vagabonder sur ce paysage de nature époustouflant, Aïsha permettait aussi à Bella de prendre son temps avant de répondre, certaines choses demandent de la réflexion, de l'introspection, et elle ne voulait surtout pas la brusquer. La jeune Audacieuse était libre de choisir le chemin que prendraient ses recherches. Finalement, sa réponse fut assez brève et elle son visage se referma en même temps. Aïsha était attristée de constater qu'une telle attitude ne pouvait que refléter de la souffrance, mais elle ne pouvait rien faire contre ça. Elle se contenta de sourire légèrement en réponse, posant son regard doux et bienveillant sur la jeune fille.
" - En fait, c'est un homme qui me l'a donné. Il était très renfermé sur lui-même quand je l'ai rencontré et au fil du temps il a commencé à s'ouvrir à moi. Il m'a beaucoup parlé de sa vie et de ses regrets. Je crois qu'il aimerait que je partage son histoire avec toi. Veux-tu l'entendre ? "
Aïsha s'assit au pied d'un arbre, à l'ombre du feuillage. Elle invita Bella à s'asseoir à ses côtés, pour mieux l'entendre si elle le désirait. Au fond, la Fraternelle savait que ce médaillon ne lui était pas destiné, que cet homme aurait voulu le donner à son enfant. Mais il n'avait jamais pu...