Messages : 2082 Points : 2205 Date d'inscription : 11/07/2014 Age IRL : 28 Localisation : Pas simple de me croiser ! Humeur : Toujours bonne !
Carte d'identité Mon âge: 23 ans Ma faction d'origine: Audacieux Mes relations:
Dim 17 Aoû - 18:21
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Mon boulot de journaliste m'offre pas mal de possibilité et malgré que j'ai mis longtemps à convaincre mon supérieur, il m'autorise maintenant à me rendre dans les quartiers des autres factions pour rédiger des articles sur le sujet que je veux. Bien évidemment, je n'ai aucun moyen de savoir s'il sera publié. Dans le quartier des érudits, on parle des autres factions, cela est évident mais il ne faut pas qu'elles prennent une part trop importante dans la vie quotidienne. Ce matin là, je m'étais levé de bonnes heures. Je ne suis pas très matinal, c'est pour cela qu'il me faut un grand bol de café pour me réveiller en douceur et être opérationnel lorsque je passe le seuil de la porte. Aujourd'hui, j'allais dans le quartier des Altruistes. Je ne connaissais pas vraiment ce coin là de la ville mais je me verrais un plaisir de le découvrir. J'avais déjà rédiger quelques notes, noter les "on dit" et les préjugés du quartiers et des personnes qui y résident pour pouvoir les confronter avec la réalité. Ce n'était pas vraiment des personnes qui faisaient parler d'eux. Je prenais des habits très simples, un tee shirt de couleur claire, bleu bien évidemment ainsi qu'un jeans, une petite veste. Je prenais également de quoi noter. Je sortis de chez moi et passais un tour de clef. Je descendais avec ferveur.
Je passais rapidement par le journal pour voir si j'avais du courrier et si ma journée d'immersion dans le quartier des Altruistes était bien tout jour d'actualités. Mon patron inclina les yeux et hocha la tête même s'il pensait toujours que cela n'était pas une bonne idée. Je lui fis un sourire et le remerciais avant qu'il me dise de déguerpir de son bureau. Je redescendais l'escalier, c'était une journée qui commençait déjà à cent à l'heure comme je les aimes. En espérant qu'elle se termine aussi bien qu'elle ait commencée. je prenais alors mon petit bonhomme de chemin, j'étais à pied pour faire mes trajets. Je n'ai rien contre les transports en commun, mais j'aimais marcher et ça ne faisait pas très loin. Je quittais alors le quartier des Érudits, nos grands buildings tout de verre pour aller dans un quartier un peu plus vieux mais qui n'était pas pour autant déserter. Je ne savais pas vraiment où me rendre. Je suivais donc les principales rues pour voir où celles là me menais. Quelques personnes me dévisageaient du regard, il est vrai qu'il est toujours mal vu de se balader dans un quartier autre que le sien. Je me demandes s'il n'aurait pas mieux fallu que je m'habille comme eux sur le coup, mais je n'avais pas vraiment le temps de retourner chez moi.
J'arrivais sur une grande place où les gens ne se bousculaient pas. Il était encore peut être un peu tôt pour cela. Je décidais de m'asseoir sur un banc. Je prenais un crayon dans mon sac et commençais à dessiner les bâtiments qui se trouvaient autour de moi. Ils étaient bien différents de ceux de mon quartier. Je trouve que les différences sont toujours enrichissante. J'essaye alors un premier contact avec un résident mais celui là ne veut pas m'adresser la parole, pas très aimable. Une autre dame aurait bien voulu mais elle était pressée, elle allait rejoindre quelqu'un. Tentative vaine, je regagnais alors mon banc en attendant qu'une âme charitable vienne me parler ou tout du moins que je puisse parler à quelqu'un. Je remarque la fontaine au milieu de la place et les parterres autour. Les Altruistes ont un bon sens de la beauté et de la décoration. Je regarde tout autour de moi et les gens passent sans faire véritablement attention à moi. Enfin, par chance je l'espère pour moi, une jeune femme arrive. Elle regarde autour d'elle et nos regards se croisent sans plus. Elle s’assoit quelques instants sur un banc non loin du mien et semble chercher quelque chose dans son sac. Je m'approche d'elle. Elle remarque ma présence et se retourne vivement. - Bonjour, je m'appelle Joshua Stenford, je suis journaliste et vous ?
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Mer 20 Aoû - 19:18
La maison d'Emy était vide et froide. Si encore elle avait été animée par des rires ! On aurait dit qu'elle était abandonnée, inhumaine, sans souvenirs. Sinistre. Emy se sentait seule. Elle l'était toujours. Jamais l'idée de se marier ne lui avait effleuré l'esprit, mais maintenant, elle commençait à sérieusement y penser. En tant qu'Altruiste, elle n'était pas censée s'occuper d'elle – du moins pas trop –, même si elle ne pouvait s'empêcher de songer que la solitude était quelque chose de sordide. Elle croyait toujours qu'en arrivant chez elle, le soir, elle retrouverait son conjoint et une ribambelle d'enfants, mais il n'en était rien. Personne ne venait la voir. Sa mère était trop vieille pour se déplacer, et elle était un peu en conflit avec elle. Emy souffrait de sa solitude, mais elle n'osait pas en parler, on l'aurait pensée trop égoïste.
Certains soirs, elle avait envie de pleurer. Alors elle se laissait aller, puis elle s'endormait sur son oreiller mouillé de larmes. Mais la jeune femme ne s'affichait jamais en public, elle avait horreur de ça, et c'était contraire aux règles des Altruistes. Ils devaient se montrer dociles, au service des autres, et généreux. Ils ne pouvaient jamais dire ce qu'ils pensaient, ou plutôt « devaient ». Emy s'exaspérait de trouver sa faction aussi inhibée. Enfant, elle avait cru qu'elle serait libre si elle restait Altruiste. Maintenant, elle commençait à réviser sa position.
Alors, elle s'occupait l'esprit du mieux qu'elle pouvait. Elle aidait les membres de sa faction à charger les sacs des Fraternels, elle donnait à manger aux sans-faction, elle rendait service aux leaders Altruistes... Parfois, il lui arrivait quelque chose d'inoubliable, quelque chose qui rendait sa vie moins monotone, mais c'était si rare que ses occasions n'avaient plus d'intérêt. Avant l'attaque sous simulation, elle allait souvent rendre visite à son père, elle aimait bien écouter ses plaisanteries sur le mode de vie des Altruistes, c'était un original. Il venait des Sincères, alors il avait appris, enfant, à ne dire que la vérité. Mais maintenant qu'il avait été tué pendant l'attaque sous simulation... c'était autre chose. Il arrivait parfois à Emy se regretter leurs soirées père-fille, mais le ciel l'avait repris, et c'était trop tard pour lui dire tout ce qu'elle n'avait pas pu lui dire...
Comme la plupart des jours, la jeune femme se baladait. Mais, ça n'était pas un jour comme les autres : c'était celui de son anniversaire. *Aucune chance pour que quelqu'un me le souhaite*, songeait-elle depuis l'aube. *Je suis trop insignifiante pour la plupart des gens. C'est à peine si maman me reconnaît !* Découragée, Emy se rendit sur la petite place au centre du secteur des Altruistes. Curieusement, un jeune homme vêtu de bleu s'était assis sur un banc, un bloc-note à la main. Un journaliste Érudit ! On aura tout vu. La jeune femme lui jeta seulement un petit coup d’œil, puis s'assit sur un banc, à l'opposé même. Depuis la mort de son père, elle se méfiait de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un Érudit. Les Audacieux, elle le savaient, étaient innocents, sauf une petite minorité, dans l'affaire de l'attaque sous simulation. D'ailleurs, il n'y avait plus autant d'Altruistes dans le quartier. C'était désolant.
Emy, un peu embarrassée, se mit à fouiller dans son sac, comme en quête d'un objet perdu, ce qui n'était évidemment pas le cas. Elle voulait simplement masquer sa gêne, et elle le faisait bien. Lorsqu'elle releva la tête, elle s'aperçut que le jeune homme se trouvait à seulement un mètre d'elle et sursauta. On avait pas idée de mettre une peur bleue aux gens ! Elle grimaça, puis haussa les sourcils.
« Je m'appelle Emy Brown. » Son ton était légèrement trop sec. Elle espérait ne pas avoir été trop brusque. « Vous désirez ? »
Elle n'était pas disposée à parler de tout et n'importe quoi. Elle n'avait strictement rien à dire à ce journaliste, cette ordure de journaliste qui osait la déranger sans préambule, sans rien lui demander ! Emy était soudain submergée par la colère, cette histoire de sérum l'agaçait beaucoup, et la mort de son père se faisait de plus en plus vivante dans son esprit. Elle aurait bien aimé répondre quelque chose de plus cassant, hostile à toute conversation avec cet Érudit.
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Joshua Stenford
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Ven 22 Aoû - 19:51
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Heureusement pour moi, la jeune femme ne me tourna pas le dos, au contraire elle m'adressa la parole. C'était déjà un début ! En espérant à présent qu'elle veuille bien répondre à mes questions. Je lui faisais un sourire ravi. Son visage était si doux, je me sentais gêné de la regarder ainsi, j'avais peur qu'elle ne prenne cela mal croyant que j'ai de mauvaises intentions à son égard. Je dois bien avouer que son regard noisette ne me laisser pas indifférent bien au contraire. Cependant, en tant qu'érudit, il était de mon devoir de rester objectif lorsque j'étais en train de travailler. Le travail, la connaissance doivent être les seuls objectifs de notre vie. Je trouvais ça relativement stupide mais je n'osais me l'avouer. J'étais l'un des leurs pour le meilleur comme pour le pire. Après cet égarement que je trouvais légitime, je vais sais mon regard sur mon bloc note, j'avais prépare quelques questions, une sorte d'interview pour l'Altruiste que je trouvais. Pourtant, laissais la page de côté et la retourner derrière le bloc note. La jeune femme ravissante s'appelait donc Emy, Emy Brown. Un nom à la sonorité si douce que je n'étais pas prêt d'oublier, d'ailleurs je le notais sur un coin de la feuille. Sa voix ne transcrivait pas sa douceur naturelle ou peut être au contraire je me faisais des illusions à son égard. Ce ton ferme me surpris mais cela n'effacait en rien aux attentes que j'espérais de cette jeune femme. Puis, d'une voix plus calme, elle me demandait ce que je désirais.
Je compris alors qu'elle pouvait l'accorder un peu de son temps, c'était un premier pas qu'elle faisait vers moi. J'avais alors tellement de questions à lui poser pour faire sa connaissance, nous avons sans doute beaucoup de choses à partager. Je réfléchissais alors un peu, je me disais qu'il serait un peu long et ennuyeux qu'elle réponde à mes questions sur ce banc en nous regardant droit dans les yeux comme des chiens de faïences. Je glissait un regard discret vers ma montre, il était encore tôt pour le déjeuner et un peu tard pour le petit déjeuner. J'étais la pour découvrir leurs quartiers, voir leurs façons de vivre. Mon regard se posa de nouveau dans le sien, j'avais envie de sourire de nouveau mais cela paraissait un peu enfantin. Je fermais donc mon bloc note, je n'avais pas besoin de tout noter pour faire un bon article et certains de mes collègues m'en vient pour cela, j'avais beaucoup de charisme et le contact s'établissait plutôt bien en general avec les autres personnes. Je n'aurais jamais osé l'inviter dans l'un de leurs bars, sans doute les connaît elle mieux que moi.
- Voilà ... et bien ... je vais écrire un article sur les Altruistes et je suis donc venu à votre rencontré pour vous connaître et me faire mes opinions, passer par delà les préjugés bien que je n'ai rien contre vous et que ... oh je vois que je commence à vous ennuyer... je parle trop ... et si nous marchions un peu ... si cela vous dérange pas bien évidemment. .. je voudrais pas m'imposer. . .
Je m'y étais vraiment pris comme un pied. Alors que j'étais à l'aise en public, je n'arrivais pas à articuler correctement devant cette femme. J'étais troubler par son regard intense. Je lisais dans l'iris de ses yeux à la fois tant de haine et de douleur. Je ne suis peut être pas psychologue ou expert pour décrypter qui sont les gens vraiment mais je sentais qu'Emy n'était pas comme les autres Altruistes tout comme je n'étais pas comme les autres érudits. On avait ce quelque chose, cette petite partie de nous qui appartient aux autres factions mais dont le test passe outre si l'une de nos qualités surpassent les autres. Pour certains, l'écart est important, d'autre totalement lié comme les divergents et il y a les personnes comme nous qui appartenant à une faction mais qui n'envisage pas les autres factions comme des personnes étrangères en se fondant sur une différences trop importantes.
Je regardais autour de moi. Alors que nous marchions l'un à côté de l'autre sans vraiment être ensemble, je découvrais avec étonnement les bâtiments et la variété des éléments urbains et décoratifs que l'on pouvait trouver ici. J'aurais été ravi de prendre des photographies de tout cela mais le chef avait été clair sur ce sujet, les photos doivent être faite par des gens habilitées à le faire et doivent bien évidemment passer par lui avant de pouvoir illustrer un article. Emy avait l'air préoccupée, elle avait une mine déconcertée. Je n'osais pas lui demander et pourtant, je me tournais justement vers elle.
- Je sens que je vous ennuie, vous n'avez pas l'air très en forme, vous voulez boire ou manger quelque chose ? Je sais que vous le connaissez à peine mais vous pouvez me parler si ça ne va pas, je n'ai ni micro ni crayon.
Je soulevais alors ma veste et lui montrais que mes poches étaient vides. J'avais agi comme un adolescent ou un enfant dont les joues rougies. Heureusement ce n'était pas mon cas, cependant, j'étais de plus en plus embarrassé par la situation. Emy était une personne amicale au premier abord mais je crois que ce n'était pas le moment de l'interroger à propos de sa vie d'altruisme, je comprenais qu'elle n'avait pas besoin d'un journaliste mais plutôt d'un ami, d'une personne de confiance qui l'écouterait, j'allais tour faire pour que cette personne ce soit moi mais nous ne nous connaissions pas, je laissais donc le temps s'écoulait et lui donnait enfin l'occasion de répondre. Je parlais beaucoup alors qu'elle n'avait pas encore parler.
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Sam 20 Sep - 18:19
Emy se devait de faire taire sa colère, et, muette comme une tombe, écouta le petit speech du jeune homme. Elle avait vraiment la tête de quelqu'un disposé à se promener en compagnie d'un Érudit pour parler de tout et n'importe quoi ? Pouvait-on vraiment oublier des préconçus par les seuls dire d'un Altruiste ? C'était trop fantaisiste, trop utopique pour être vrai. Mais après tout, en tant que membre de cette faction, faction qui bannissait l'égoïsme et la vanité, ne devait-elle pas aider ce brave homme qui ne faisait que son travil ?
Tant de questions malmenaient son esprit, torturaient son cerveau, et d’effroyables doutes assaillirent ses pensées. Elle n'était pas faite pour cette vie-là, aider les malheureux et épauler les personnes dans le besoin. Le test l'avait bien démontré, mais elle n'avait pas voulu l'écouter, refusant de rejoindre les Fraternels qui l'auraient accueillie les bras ouverts. Et ce n'était que maintenant, après toutes ces années, qu'elle se rendait compte qu'elle avait fait le mauvais choix, et qu'elle en souffrait.
Il est trop tard maintenant. Beaucoup trop tard, constata-t-elle en faisant durer le silence. Elle s'éternisait, elle s'évadait, mais elle n'avait toujours pas répondu à l’Érudit. Aussi acquiesça-t-elle et se leva, plus peinée que jamais. Elle se trouvait déplorable, vraiment déplorable. Ils s'engagèrent dans une allée entre deux maisons grises, toujours les mêmes, encore, mais quand même assez représentatives de l'état d'esprit Altruiste. Personne ne jalousait personne puisqu'ils possèdaient tous les mêmes biens, les mêmes valeurs. Et, pour la première fois également depuis sa naissance, Emy trouvait ça stupide.
Elle ne put s'empêcher de jeter un regard surpris au jeune homme lorsqu'il lui déclara qu'elle pouvait lui parler si elle en avait envie. Il avait donc remarqué son trouble... Elle tourna la tête pour éviter de croiser son regard. Il croyait vraiment qu'elle allait ouvrir son cœur à un inconnu, un Érudit qui plus est ? Il se faisait des idées, croyait que tous les Altruistes s'exprimaient sans réfléchir, sans penser aux conséquences de leurs actes. Et puis qui lui disait que ce Joshua Stenford n'était pas malintentionné ? Personne. Personne, et on n'était jamais sûr de rien.
« Vous savez », commença-t-elle pour détendre l'atmosphère et d'un ton plus doux que la fois précédente, « les Altruistes ne sont sûrement pas comme vous le pensez. Ils ne sont pas comme tout le monde. Ils tendent la main aux autres, ils leurs pardonnent lorsqu'on leur fait du mal, vous voyez ? Ils ne sont pas comme vous. On m'a toujours appris à me méfier des Érudits, vous me suivez ? »
Elle avait dit ça d'une traite, sans réfléchir. Essoufflée, elle reprit sa respiration plusieurs fois, avant de reprendre :
« Mes préjugés, et ceux de tous les autres membres de ma faction ne s'effaceront jamais d'un claquement de doigt. Vous aurez beau dire, beau faire, personne ne changera d'avis. Pas même moi. C'est bien clair ? »
Cela sonnait comme un ultimatum. Un ultimatum chargé de reproches, sans aucun but réel. Sans aucun fondement. Emy ne savait même plus ce qui l'avait poussé à prendre la parole, elle était entraînée dans son flot de pensées comme dans une mer agitée. Insurmontable.
« Monsieur Stenford... je ne sais pas quel âge vous avez, ni quel poste vous occupez, si vous avez de l'expérience ou non. Mais sachez, que jamais, au grand jamais, on ne se rend dans un quartier en colère qui vient d'être décimé au quart par des Audacieux contrôlés par des Érudits ! »
La fin de sa phrase n'avait été qu'un cri rageur, un grand cri qui avait aussi sonné comme un grondement sourd. Menaçant. La rage d'Emy se déversait en un flot continu dans son discours, au fur et à mesure, si bien qu'elle se sentit vidée de ses forces, vidée de sa colère. L'étincelle qui s'était embrasée en elle et qui s'était transformée en feu de forêt venait de s'éteindre, bel et bien. Peut-être qu'il n'était pas responsable de la confrontation entre les Altruistes et les Erudits, mais elle s'en fichait, elle s'en moquait complètement. La dernière phrase de la jeune femme ne fut qu'un long chuchotis :
« Et surtout, vous avez tué mon père. »
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Joshua Stenford
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Jeu 25 Sep - 19:55
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
J'ai toujours la tête un peu ailleurs et je ne m'en pas toujours compte lorsque je blesse quelqu'un. Pourtant, cette fois ci, j'étais quasiment sûr, bien que je m'exprimais en bégayant, que je n'avais rien dit de blessant ni même gênant. Pourtant, j'assistais à une drôle de réaction de la part d'Emy. Je la pensais différente et elle l'était mais pas de la manière dont je m'y attendais. Alors que j'avais dans l'intention de faire sa connaissance simplement, déjà une sorte de tension s'était établie entre nous et je n'arrivais pas vraiment à comprendre ce qui avait pu la provoquer. La gêne commençait à m'emparer. Je me sentais coupable de ses reproches alors que ma conscience me disculperait de toutes accusations. Ses yeux azurés plongeaient dans les miens et toute cette colère qui surgissait alors me rendait troublé par la situation. Alors que je parlais de moi à la première personne, elle utilisait une généralité. Elle parlait au nom de tous les Altruistes, comme si le peuple m'accusait en tant que membre des érudits. Tout le monde se vaut ? Cette affirmation qu'elle consolidait un peu plus dans son discours me glaça le sang. Est-ce qu'un jour je deviendrais comme ceux qui ont prémédité l'attaque ? Non je ne le pense pas, Emy elle, le pensait.
Je me disais alors que la conversation allait être compliquée. Comment établir de la sympathie alors qu'à ses yeux j'étais un tueur. Je comprenais cette douleur qui pouvait l'infliger et peut être avais-je décider trop tôt de venir ici où le nom des Erudits et encore dans toutes les maisons. Je regardais autour de moi, je me sentais oppresser. Et si des Altruistes mal intentionnées venaient à me provoquer en duel, se mettre à plusieurs contre moi. Rien que cette idée me donner la chair de poule. Je ne préférais pas y penser mais plutôt trouver les mots juste pour rassurer Emy, lui faire comprendre même si cela est difficile à concevoir dans un monde tel que le nôtre, que les gens sont uniques. Des débuts de phrases me venaient en tête mais comment choisir le meilleur. Mes interrogations se stoppèrent net lorsqu'elle dit cette phrase. Cette phrase qui resta en suspens plusieurs instants sans aucun bruit, juste une sensation intense qui faisait couler les larmes sur les douces joues d'Emy.
Que répondre à une telle accusation ? J'hésitais encore à m'en aller et ne plus jamais revenir comme elle me l'avait dit un peu avant, mais je ne pouvais pas la laisser seule au milieu d'un quartier grisonnant et sans personne autour. Je passais alors avec douceur ma main derrière son épaule et la posais sur son omoplate. Je m'approchais d'elle et la serrais contre moi. Enlacer quelqu'un, je n'avais pas fait cela depuis fort longtemps à cause de ma faction où tous ces gestes si familiaux et si chaleureux doivent rester discret et ponctuel. Bien évidemment, je m'attendais à ce qu'elle me repousse et je la comprendrais, elle ne me connaissais pas et je n'étais pas quelqu'un de bon pour elle. Cependant, elle m'en avait déjà appris beaucoup sur la manière de penser des Altruistes. Je me devais lui faire comprendre, d'une manière personnelle et comme une minorité peut être des érudits, que nous ne sommes pas pareil, que nous avons des valeurs qui nous sont chères, mais qui parfois doivent s'effacer devant d'autres priorités.
Un frisson me traversait alors. Je faisais glisser ma main de son épaule à ses mains que je lui prenais en la regardant au plus profond de ses yeux. Ses yeux remplis de larmes qui étaient la porte de son âme meurtrie par de tragiques événements passés. Puis mes mains glacées quittaient les siennes. Nous étions alors de nouveaux deux inconnus qui se tenaient l'un en face de l'autre, en ce demandant ce que l'autre faisait ici. Je ne lui laissais pas le temps de reprendre son jugement, je pris alors la parole.
- Je ne suis pas un érudit, je suis un homme avant tout et le libre arbitre fait de nous ce que nous sommes. C'est ce qui nous différencit des robots. Je parlais de préjugés tout à l'heure, ne bâtissent-ils pas des barrières entre nous ? Et pourtant suis-je si différent ?
J'ancrais mes yeux dans les siens et elle pouvait comprendre que par ce simple regard, j'étais sincère et je souhaitais que cet échange visuel soit suffisant. J'avais trop parler et j'attendais que sa colère sorte, qu'elle se confit car elle en avait besoin. Mais comment se confier dans une telle atmosphère ?
- Connaissez-vous un endroit où l'on serait plus au calme ?
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Lun 13 Oct - 19:31
Emy ne savait plus trop où elle en était. Elle avait besoin d'amis mais ça n'était pas évident, elle n'était pas très douée dans les interactions sociales avec les autres. Comme elle se le reprochait depuis quelques années, elle aurait dû choisir les Fraternels. Or il était impensable qu'elle change de faction en un claquement de doigts, ça n'était jamais arrivé et ça n'arriverait sûrement jamais. On ne la laisserait pas faire ça, et de toute façon elle était trop vieille pour suivre la formation avec des jeunes de 16 ans. Elle était bonne à croupir dans ses maisons fades jusqu'à la fin de ses jours. Seule.
Elle ne réagit pas lorsque Joshua la prit dans ses bras. En tant normal, elle aurait eu un mouvement de recul, voire elle l'aurait frappée, mais là elle regardait dans le vague en songeant à tout ce qu'elle avait manqué avec son père. Elle avait encore tant de choses à lui dire... Elle regrettait de ne pas lu avoir parlé du résultat de son test, de ne pas lui avoir dit assez de fois combien elle l'aimait, de ne pas l'avoir serré dans ses bras quand il le fallait... Et son odeur lui manquait. Un mélange de lessive et de citronnelle, elle embaumait la maison et Emy savait toujours dans ces cas-là s'il y était ou non. Mais il n'y en avait plus aucune trace nulle part. Toutes ses affaires reposaient dans des cartons, dans la cave de la maison de ses parents. Elles ne les avaient jamais sorties depuis. Il serait peut-être temps d'essayer, histoire de faire une croix sur son passé et de tourner la page. Avec un peu de chance, elle trouverait des gens à qui se confier. Et elle pourrait même être recrutée pour faire passer les tests cette année. Elle en avait toujours rêvé.
Au lieu de basculer dans le mélodrame, elle retrouva le sourire et s'écarta du jeune homme avant de légèrement grimacer. D'ordinaire elle n'aimait pas le contact physique, mais elle n'avait pas fait attention. Pour un peu qu'il soit malintentionné, c'était comme si elle avait risqué sa vie. Elle se trouvait un peu stupide à présent, à renifler plus que de raison et à cligner les paupières pour éviter de fondre en larmes. Après quelques pensées positives, elle était retombée sur la pente raide, toujours en train de battre l'air pour remonter. Mais ça irait mieux dans quelques minutes, elle en était certaine. Au fond sa rencontre avec Joshua lui avait ouvert quelques portes, elle se rendait compte à présent combien elle avait été malheureuse jusque-là. Pour lui permettre de corriger ça et de combler sa solitude.
« Je ne suis pas d'accord. La faction avant les liens du sang. C'est ce qu'on nous répète depuis toujours... »
Emy commençait à se poser des questions ; le journaliste était-il divergent ? Il semblait tellement différent des autres, ses opinions sur la liberté de l'homme paraissaient louches, et ce n'étaient pas celles d'un non-divergent en tout cas. Mais la vie peut réserver bien des surprises, aussi la jeune femme ne s'étendit-elle pas sur le sujet, elle savait que cela pouvait être gênant. Elle commençait à trouver Joshua sympathique et puis ça serait une occasion de discuter sur ses idées bien arrêtées ; elle choisit de répondre.
« Nous pourrions aller chez moi, il n'y a nulle part ailleurs chez les Altruistes où nous serions plus tranquille. »
Sa faction ne privilégiait pas les centres de loisirs ou les bars, c'était considéré comme de la vanité, ou pire, c'était même interdit. Cela servait les propres intérêts de tout un chacun et c'était évidemment contre les objectifs des Altruistes. Donc il n'était même pas envisageable de penser qu'il y avait ce genre de bâtiments dans le quartier...
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Dim 19 Oct - 17:57
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Plongée dans ses pensées, Emy semblait malgré tout apprécier à sa manière le moment présent. Je ne voulais pas brusquer les choses et je ne voulais pas qu'elle me considère comme un journaliste mais plutôt comme un ami. Les larmes commençaient de border ses yeux et je me sentais coupable de cela mais ne ditons pas souvent que pleurer fait du bien ? J'en étais personnellement convaincu. J'avais compris que son cœur pourtant si tendre avait été brisé par de nombreux événements tragiques de son passé. Des événements qu'elle gardait pour elle en se demandant sans doute pourquoi de telles choses n'arriveraient que dans sa famille. La faction avant les liens du sang. Elle avait prononcé cette fameuse phrase, celle que j'avais écouté pendant tant d'années lorsque j'essayais de mettre un peu de sentiment à la science, un peu de cœur dans ce que j'aimais faire mais les sentiments ne sont pas corrélables avec la science. Il faut se montrer rationnel et objectif et ne pas diverger de ce point de vue. Je me demandais comment les pensées des personnes de ce monde avait pu changer autant, embrigadée par des règles, le libre arbitraire réduit au silence.
Pour ma part, les règles, je les connaissais mais je n'étais pas de ces adeptes des règles. J'avais garder mon esprit libre et ce pour longtemps, je le gardais juste en moi pour pas que je paraisse comme un divergent, je mettais jamais poser la question que si cette simple façon de penser différemment me rendait ainsi divergent. J'étais un érudit par mes facultés et cela me suffisait comme décision lors de mon test. Elle nous proposa alors de se rendre chez elle. J’acquiesçais avec un large sourire. Être chez elle l'aiderait sans doute à se sentir mieux et peut être à se confier ou tout du moins faire connaissance. Je l'appréciais vraiment, j'avais des sentiments pour elle même si je savais bien qu'il fallait les taire, je ne voulais pas lui apporter plus de peines. J'allais par cette même occasion entrer dans le quotidien intime des Altruistes, apprendre leur vie jour après jour, qu'est-ce qu'ils mangent, de quoi ils parlent.
Alors que nous étions encore l'un en face, elle s'écarta pour prendre de l'avance et me montrais le chemin dans ces dédales de rues grises et solitaires. Les quartiers des Altruistes me renvoyaient un drôle de sentiment, j'étais oppressé en quelque sorte par cette austérité, ce sentiment qui vous glace les veines. Je comprends pourquoi les gens n'étaient pas très joyeux, peut être que cela contribuait au fait qu'ils soient si dévoués aux autres eux mêmes n'ayant pas le droit ou pas la volonté de s'occuper d'eux mêmes avant les autres. Je trouvais cette manière de vivre tellement humaine et forte que je me sentais coupable de ne pensait qu'à l'avancée des technologies de notre monde et de la science au dépit parfois de nos proches. La faction avant les liens du sang. Quelques minutes plus tard nous arrivions chez elle et j'attendais au pas de sa porte.
- Vous habitez seule ?
J'espère que ce ne serait pas pour elle une question indiscrète, je l'avais posée juste à titre indicatif, pour mon propre chef. Je laissais les choses se passaient sans me montrer trop intrusif et en me montrant le plus concilient qu'il soit.
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Ven 7 Nov - 18:39
Les hommes se cachaient derrière leurs illusions, comme toujours. Au lieu de faire face à l'avenir, ils contournaient le trou béant causé par la société, ne l'oubliant pas mais l'évitant autant que possible. L'inconnu les angoissait, le vide leur faisait peur, et après tout c'était normal, mais parfois cela atteignait un point de rupture. Et ce point de rupture, tout le monde l'ignorait. Tout le monde était à sa place, certes. Il manquait seulement un peu d'humanité à la société. C'était si carré, si strict. Emy en avait assez de cette vie d'Altruiste. Elle savait s'oublier elle-même mieux que personne, mais il y a certaines limites qu'on ne peut pas dépasser et qui sont justement là pour ça.
Joshua n'était pas quelqu'un d’extraordinaire. Sa vie n'était pas semée de rebondissements, ça n'était pas un héros d'aventure qu'il y avait autrefois. Il était simplement un homme comme un autre, assailli de doutes et de certitudes, avec des idées bien arrêtées et une manière de penser. Comme tout le monde. Mais il avait aussi un part infime de lui-même qui était composé de toutes les factions, sans peut-être qu'il ne s'en rende compte. Et encore, c'était un mot faible. L'âme humaine et puissance. L'âme est splendeur. L'âme est un trésor inestimable qu'il ne faut pas briser.
« Oui, je vis seule depuis presque dix ans. »
Toutes ces années lui donnaient un goût amer dans la gorge. Cela ne la rajeunissait pas. Elle se sentait si las de cette vie en ermite, personne n'était fait pour la solitude. Elle n'avait presque plus de vie sociale, c'était à peine si elle savait reconnaître un humain dans la rue, et encore. Les rires et la chaleur d'un foyer lui manquaient. Elle savait bien qu'un jour elle trouverait une famille, tôt ou tard c'était certain – elle avait même plusieurs prétendants qu'elle avait tous envoyé bouler –, mais cela lui faisait aussi peur. Elle n'était pas certaine de trouver la bonne personne. Elle pouvait être tout et n'importe quoi.
Plus jeune, Emy aurait rêvé d'une vie avec Ethan. Après leur baiser, elle avait crut que c'était un signe de leur destin, elle avait cru être amoureuse, elle avait cru qu'elle épouserait le jeune homme. Mais ça avait été un baiser d'adieu plutôt qu'autre chose, amer et non sucré comme elle l'avait pensé. Ethan était parti, chez les Érudits, et c'était mille fois pire que s'il était mort. Emy aurait aimé le revoir. Il avait dû changer, en neuf ans. Cela la tuait de le savoir en vie sans pouvoir l'atteindre. Elle aurait s'en moquer. Elle ne pouvait pas.
« Allez-y, entrez. »
La porte refermée derrière eux, elle jeta un coup d’œil aux rideaux fermés et à l'odeur de renfermé qui subsistait dans le séjour. Elle n'aérait presque jamais. Elle suivait toujours un programme bien précis, une routine qui se répétait sans cesse. Elle ne suivait aucun but précis, et ça la ruinait mentalement. Emy soupira et écarta les rideaux pour laisser entrer la lumière du jour dans cette pièce qui ne l'avait pas connue depuis longtemps. C'était étrange de voir tout illuminé, ce gris était encore plus beau. Malgré la poussière, la jeune femme trouva cela tout de suite plus chaleureux et esquissa un sourire.
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Joshua Stenford
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Dim 16 Nov - 17:14
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Alors que j'entrais dans son appartement tout comme j'étais entré dans sa vie, je ressentais un frisson qui traversait mon corps. Que le monde et les gens avaient pu changer en moins d'un siècle. J'étais dans ce quartier que depuis quelques heures et si je n'aurais pas rencontré Emy, je me sentirais toujours mal à l'aise. Tout était comme dans un film en noir et blanc, les journées qui se succèdent sans avoir cette petite étincelle qui fait que l'on a un but dans la journée, rendre le monde meilleur, enfin tout du moins essayer. Mais dans ces quartiers de la ville, il n'y avait pas de la place pour les rêves et autres utopies, les gens vivaient simplement et je me sentais un peu coupable de vivre la vie que je mène à toujours vouloir un matériel de hautes technologies alors qu'ici, rien n'est plus surprenant que cette couleure grise régnant dans tous les coins, dans toutes les maisons.
C'était la vie qui avait perdue de son éclat et ma bonne humeur s'estompait quelque peu. Je respirais calmement réfléchissant à la vie d'Emy qu'elle pouvait vivre ici. Une vie sans plus de folies, rien d'exceptionnel. Pourtant, alors qu'elle devrait être comme toutes les personnes altruistes, elle avait su m'apprécier bien que nos vies soient radicalement différentes. Elle m'avait ouvert la porte de son appartement. Il n'y avait rien d'exceptionnel mais je crois que je l'ai déjà évoqué. Elle ouvrit les lourds rideaux et pour la première fois depuis que nous nous étions rencontrer, elle esquissa quelques secondes seulement, un sourire, un signe de vie. Elle avait triste mine, elle qui était un si belle femme. Il était tant qu'elle réapprenne à vivre si ce n'est que l'on puisse oublier. J'essayais de réfléchir comment j'allais m'y prendre mais je crois que j'avais déjà quelques idées derrière la tête.
D'un rapide regard, je détaillais l'appartement recherchant un objet, quelque chose qui pourrait lui faire retrouver le sourire. Une fois avoir ouvert les rideaux, elle s'installa en face de moi, dans les fauteuils un peu vieilli. Elle me proposa alors avec une douceur qui était la sienne si je désirais boire quelque chose. Elle n'avait pas oublié les bonnes manières, je me dis qu'elle était différente et que de voir du monde, de penser à elle enfin, lui faisait du bien. Je ne voulais pas me montrer trop gênant, et même si elle me demandait de partir, je le ferais non sans regrets mais si c'est son désir, ce serait bien peu étant donné le temps qu'elle m'avait accordé. Je lui demandais une infusion, thé ou tisane selon ce qu'elle avait. Notre conversation était un peu commune, comme deux personnes qui ne se connaissent pas. Après une dizaine d'années, il est évident que l'on oublie comment était la vie avant, sachant que notre génération n'aura pas connu la vie heureuse du début des années 2000.
Je sentais qu'elle n'allait pas comme une jeune femme le serait. Je posais alors la tasse à moitié pleine sur la table et je me plaçais derrière elle. Je pris alors un plat de service qui se trouvait sur un meuble. Je le retournais, et le plaçais devant elle en plaçant mes mains de part et d'autre de son visage. La surface réfléchissante renvoyait alors notre image. À travers ce miroir elle plongea son regard dans le mien sans comprendre ce que j'étais en train de faire. Je prenais alors délicatement ses mains si douces et les plaçaient pour qu'elle tienne le plat.
- Tu vois cette ravissante jeune femme, elle a le droit de vivre, de passer de bons moments, d'être heureuse. Qu'importe de l'image que tu dois donné à la société. Tu ne dois pas refuser d'être ce que tu es, tu es belle et tu es encore jeune, alors profites de la vie. Peut être que cela fait longtemps, je le sais mais . . .
Je sortis de mon sac mon enregistreur, objet essentiel pour un journaliste. Etant donné que je marche beaucoup, j'avais enregistré de la musique. Je mis alors une chanson douce, sans parole, juste de la musique. Je montais le son et face à elle, je posais le plat sur la table basse et la faisais lever. Je l'emmenais vers moi, et bien qu'incompréhensive face à la situation, elle se laissait porter, désespérée et à la fois peut être un peu rêveuse. C'est alors qu'après des mouvements tout en douceur, nous commencions à danser. Je plongeais mon regard dans le sien, profondément. Elle était peu être gênée tout comme je l'étais un peu. Qu'importe nous seront deux.
- . . . la vie est faite de choses simples, comme ce moment avec toi
Je n'étais pas un très bon meneur et elle finit par me marcher sur les pieds. Je souriais et m'amusais de cela, le sourire vient à ses lèvres pour la seconde fois de cette journée. Le rythme de la musique s'estompait et quand le silence revient dans la pièce, je m'arrêtais également. Nous étions là face à face, je lui lâchais les mains et attendais un autre sourire.
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Jeu 20 Nov - 18:23
Pour la première fois depuis longtemps, Emy se sentait presque paisible. Elle avait oublié à quel point cette sensation était agréable, et elle se rendit compte à quel point son quotidien avait été mis à rude épreuve ces dernières années. Elle n'avait pas un emploi du temps chargé, mais l'ennui comblait les trous. Ça n'était pas de l'aide qu'elle offrait aux Fraternels, c'était de l'exploitation. Et elle avait l'impression d'avoir les idées plus claires maintenant que les rideaux étaient ouverts. Il ne manquait plus que le chant du rossignol et la scène serait parfaite.
La jeune femme sourit et se dirigea vers la cuisine. Elle sortit du thé d'un placard, elle n'avait qu'un seul parfum mais ça ferait l'affaire, il n'allait pas chipoter. Elle alluma la bouilloire et attendit que l'eau chauffe pour la verser dans un tasse, y déposer le sachet de thé et la tendre vers Joshua. Tous ses gestes s'étaient effectués en silence mais elle n'en demeurait pas moins songeuse ; elle avait tout de même invité un inconnu dans sa maison, un Érudit qui plus est. Mais elle avait décidé de lui faire confiance, elle devait assumer jusqu'au bout, peu importe ce qui arriverait.
Le cœur battant, elle perçut la scène qui suivit comme au ralenti. Elle se retrouva quelques secondes plus tard à se fixer dans un plat. Elle détourna les yeux, les vieilles habitudes revenaient. Elle voulut murmurer qu'elle n'avait pas le droit, mais... merde à la fin, elle était seule chez elle, avec un Érudit, autant parfaire le tableau. Elle chercha le regard de Joshua dans le miroir. Son cœur cognait dans sa cage thoracique et elle ne souriait pas. Ses doigts s'étaient crispés, tout son corps était en état d'alerte en voyant la proximité qui avait augmenté entre elle et le jeune homme.
Elle ne trouva pas de réponse à ça. Obéissant à ses vieux réflexes, elle détourna les yeux dès qu'il eut reposé le plat. Elle ne le regarda pas jusqu'à ce qu'une musique s'élève dans l'air, alors seulement elle le dévisagea. Son enregistreur était posé sur la table, sa musique entraînait ses rêves dans une ronde de joie. Même après quelques secondes, elle trouvait cela agréable et apaisant. Joshua s'approcha alors d'elle pour l'inviter à danser. La journée était décidément loin d'être finie. Elle prit une grande inspiration, et se lança.
Ses mouvements étaient quelque peu rouillés et elle commença à marcher sur les pieds du jeune homme. À chaque fois, elle s'excusait en rougissant, confuse, mais à chaque fois aussi, elle trouvait le contact avec Joshua agréable. Cela lui faisait plus que peur. Et inévitablement ses pensées s'en retournèrent vers Ethan, est-ce qu'il le trahissait ainsi ? Il n'y avait plus l'once d'une romance entre eux à présent, le baiser était dépassé, fini. Au lieu de retrouver le sourire, Emy se rembrunit un peu. Elle avait tant espéré d'Ethan ce jour-là. Elle s'était trompée sur toute la ligne.
La musique s'arrêta enfin, sonnant plus comme une fin qu'un début. La jeune femme soupira, elle s'écarta un peu. Elle n'avait plus le cœur à sourire, plus le cœur à danser, plus le cœur à rien. Joshua avait raison, presque raison. Elle comptait bien le démentir. Elle sentit ses joues se colorer d'une belle couleur rouge, mais se lança :
« Je ne suis pas d'accord avec ce dernier point. Ces moments passés avec toi sont extrêmement compliqués... »
La vérité était là, il l'avait cherché, il l'avait trouvée. Emy baissa les yeux, s'il savait lire entre les lignes, s'il savait être intelligent comme le disait sa faction, il saurait de quoi elle manquait et de quoi elle avait besoin. Toute sa vie n'était faite que de tissu effiloché, sans cesse raccommodé. Ça ne changeait pas depuis des années. Et maintenant qu'il venait de casser sa routine, tout était un peu plus beau et lumineux.
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Mar 25 Nov - 19:30
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Mon coeur battait comme celui d'un jeune adolescent mais j'avais bien compris que l'amour était bien plus compliqué qu'une simple regard. le coup de foudre, je n'y croyais pas, ce n'était qu'un illusion pour les âmes en peine. Pour moi, ce sentiment qui dicte parfois qui nous sommes, il se construit avec le temps, devient possible et c'est alors que l'on réalise que parfois, les personnes avec lesquelles nous ressentons des sentiments, son parfois plus dans nos coeurs que l'on en croit. Elles forment alors une partie de nous, et c'est à ce moment là seulement que l'on peut dire que l'on est tomber amoureux. Être amoureux, ce n'est pas se dire qu'est-ce que je ferais sans elle, c'est de se dire que l'on ne vivrait pas sans elle. et même après cette définition personnelle, je pense que je ne peux pas dire réellement que je suis amoureux mais quelque part on tendait vers ce sentiment.
La petite étincelle avait fait son effet et même si je me voulais au fond de moi d'avoir eu ce comportement, tout était si soudain. Ce qu'elle avait besoin par dessus tout, ce n'était pas de l'amour, ou s'occupait d'elle, c'était une altruiste et même si elle n'avait pas éprouvé ces choses là depuis longtemps, ce qui importait le plus pour elle, c'est d'avoir du temps. Du temps pour poser les choses, pour réfléchir à la vie, à sa vie, ce qu'elle voulait devenir, faire le point sur ces sentiments. Je mettais mis dans ses pensées, c'est ce que je voulais, à présent, c'était à elle de décidait ce qu'il allait se passer par la suite. Le calme était revenu, la tristesse également alors qu'il y a quelques secondes tout était si onirique. J'avais envie de lui demander ce qui n'allait pas, est-ce que j'avais été inconvenant ? Est-ce le fait que je sois un érudit et elle une altruiste ? Lui fallait-elle plus de temps ? Je crois que finalement, la véritable raison était un peu de tout cela en même temps.
A présent, je voulais en savoir plus sur elle, c'est vrai, je ne connaissais que son prénom, qu'elle était altruiste. Elle était encore une inconnue et je l'étais également sans doute pour elle, rajoutant un paramètre supplémentaire au fait que cela s'est achevé si rapidement, sans doute étais-je trop pressé, aveuglé par mes sentiments. Je la regardais alors assis en face d'elle, essayant de la comprendre, et dieu sait qu'il est difficile de comprendre une femme. Je ne faisais plus de sourire, je gardais une expression neutre me mettant plus dans l'optique de l'atmosphère qui s'était établi entre nous. Je devrais lui montrer également que je n'étais pas comme les autres érudits, que j'avais une part d'altruiste également, sans être non plus un divergent, je me demande d'ailleurs toujours pourquoi le test avait été concluant . . .
- Je ne sais encore rien de toi, . . . et toi de moi, . . . on pourrait apprendre à se connaître, . . . ,autour d'un repas. Mon intonation s'élevait légèrement, j'hésitais moi-même à donner à cette phrase l'allure d'une question. . . . je commence si tu le désires Je laissais les choses allaient, sans la presser.
Je perdais mon regard dans le sien en espérant y voir la petite flamme qui était apparue quelques instants plus tôt.
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Sam 13 Déc - 17:26
Inconsciemment, Emy était passé du vouvoiement au tutoiement. Ça l'embêtait. Elle connaissait à peine Joshua. Les lois Altruistes n'étaient pas très claires sur le sujet, mais elle savait bien qu'elle ne respectait pas vraiment l'étiquette. Sans compter qu'elle venait de faire entrer un Érudit chez elle. Un rival. Un ennemi. Elle soupira. Les règles, elle ne les respectait plus depuis longtemps. Chaque journée l'enfonçait un peu plus dans sa routine, mais en elle, ça bouillonnait : elle pensait de trop de manières différentes, ça convergeait, ça divergeait, sans qu'elle soit aussi Divergente que reine d'Angleterre. Il n'y avait pas de grande différence, mais elle en savait assez pour savoir que le cerveau des Divergents étaient atypique. Elle ne savait pas comment, mais elle le savait. Alors, elle se demandait de plus en plus si on lui avait caché ça. Afin qu'elle ne fasse pas de conneries. Mais lorsqu'elle avançait cette hypothèse, qu'elle y réfléchissait, elle se disait que c'était impossible. Elle l'aurait su. Même sans qu'on ne le lui dise avec des mots. Ça aurait été une évidence tout au fond d'elle-même.
Et c'était encore pire depuis que Joshua était là. Une réelle torture. Comme si on la déchirait, lentement, de l'intérieur. Qu'on touillait son estomac avec une petite cuillère tout en assaillant son esprit de questions. Ces questions, elle les refoulait. Elle ne voulait pas de réponses. Juste un terme à cette rencontre. Et voilà que l’Érudit lui proposait maintenant d'apprendre à mieux se connaître autour d'un repas. C'était peut-être ça le geste de rébellion qui lui suffirait ensuite. Qui la satisferait. Et puis elle n'en parlerait plus. Elle reprendrait sa routine. Alors pourquoi pas ? Elle n'était juste qu'une pauvre inconsciente, un pion dans cette société. Elle ne vivait pas ; elle apprenait à vivre. Et Joshua avait tout déclenché. Absolument tout. En lui ouvrant cette prison qu'elle s'était fabriquée elle-même. En dansant avec elle. Tant de moments s'y simples mais qu'elle ne comprenait que maintenant.
« C'est une bonne idée », dit-elle en souriant. « Mais j'ai encore mieux... Le thé ! » Ah non, ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça. Il avait peut-être faim, et pas envie de grignoter des gâteaux secs en buvant de l'Earl Grey. Ça faisait même très vieux jeu. Mais évidemment, Emy se laissa berner. « Assieds-toi sur le divan, je reviens... »
Elle n'attendit même pas qu'il obtempère. Elle revint rapidement avec un plateau sur les bras. Elle posa deux tasses sur la table basse, devant eux deux, qu'elle remplit d'eau fumante. Puis le sucre. Les biscuits au gingembre. En fait, ce n'était pas ça son idée à proprement parler. Elle s'était creusé la tête, dans la cuisine, à un meilleur moyen de faire connaissance. Et peu à peu, un jeu que son père, ancien Sincère, lui avait appris étant enfant, lui était revenu en mémoire. Emy souriait. Elle se souvenait avoir bien aimé ce jeu, typiquement Sincère. Elle se lança donc :
« Tu connais le jeu action ou vérité ?... Oui, tu dois connaître. Hum, exemple... Je te dis action. Et tu me proposes un truc. Je sais pas, quelque chose de totalement stupide à faire. Si je te dis vérité... tu me poses une question. Mettons, ma couleur préférée. Et on enchaîne... Je jouais à ça étant gamine ! Tu veux commencer ? »
La jeune femme rayonnait. Elle était fière d'elle. D'avoir trouvé un jeu pour égayer la soirée. Et même si, en tant qu'Altruiste et adulte, elle n'était pas censée se laisser aller ainsi, quand elle était avec Joshua elle prenait tout avec légèreté. Après tant d'années d'abnégation, pourquoi ne pouvait-elle pas s'amuser un peu ? Elle trouvait bien quelque chose à titre d'excuse si on la surprenait dans un accès de démence. Ce jeu éveillait souvent des sensations inconnues chez elle. La liberté de pouvoir rire aux éclats sans être réprimandées, de pouvoir galoper parfois dans la maison. Enfin, quand elle était gosse bien sûr. Maintenant ça n'arrivait plus.
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Dim 21 Déc - 17:44
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Je sentais que la façon dont Emy pensait avait changé depuis que j'étais là. Elle avait de nouveau le sourire sur son joli visage et je trouvais cela tellement plus agréable qu'une bouche ferme et un visage sans expression. je lui proposais de lui proposer un repas et elle me proposait un thé. Ce n'était pas vraiment la même chose mais pourquoi pas. Lorsqu'elle me proposait cela, je voyais son regard s'illuminait et mon amour pour elle s'accroître en moi. J'oubliais le temps, les soucis et également ma faction quand j'étais à ses côtés. Je me revoyais également enfant, bien avant que l'idéologie des factions viennent nous brouiller les esprits lorsque les simples sourires n'étaient pas considéraient comme des actes de rébellion mais comme un petit quelque chose qui rendait la journée rayonnante. Je la remerciais lorsqu'elle versa l'eau encore bouillante dans ma tasse. Une légère fumée s'en échappait et bientôt l'odeur si agréable du thé venait éveiller mes narines. J'avais oublié à quelle point des moments parfois si simple peuvent vous faire sentir bien. Je profitais de ce moment comme si j'étais en train de rêver mais j'espère au plus profond de moi que ce n'était pas le cas.
Alors que je n'avais pas envie de la questionner comme un agent de police, je rompais le silence que pour lui faire des compliments sur sa manière de préparer le thé ou sur ses biscuits même si ces derniers étaient un peu sec. Je la laissais donc parler pour qu'elle apprenne à me connaître et réciproquement. C'est alors qu'un léger sourire lui venait sur les lèvres. Elle n'aura jamais autant souri qu'en ma présence je pensais au fond de moi. Un bon souvenir sans aucun doute lui était revenue en mémoire. C'est alors, bien qu'hésitante, elle me proposa un jeu qu'elle faisait quand elle était jeune. J'étais contente qu'elle prenne les devants et qu'elle n'est pas de ce que je pense d'elle. Je prenais cette proposition comme une marque de confiance à mon égard un porte pour apprendre davantage sur la personne que je suis.
Actions ou Vérité, c'était une drôle d'idée mais pourquoi. Cette idée me fit rire mais ce n'était pas pour se moquer d'elle, juste que cela m'amusait avant que l'on commence, et s'amuser, n'est-ce pas ce qui émerveillent nos vies avec l'amour ? Elle me demandait alors si je voulais commencer. Un simple "oui" s'échappait de mes lèvres et c'est alors qu'un grand dilemme s'opérait en moi : je vais dire action ou vérité ? Une question que ne mettait pas posé depuis bien longtemps, une question que se poserait un enfant. Quelque part, nous avons encore l'âme d'un enfant en nous.
- Action C'était le premier mot qui me venait à l'esprit, pourquoi action ? cela décrivait un peu ce que nous étions en train de vivre, toujours dans l'action et aussi s'éloigner de la vérité, valeur si cruciale dans sa faction, et c'est sans doute le mot qu'elle aurait di en premier. . . . du coup, c'est à toi ou à moi de poser une question ? Je crois que les règles m'avaient échappées depuis le temps.
Je prenais alors une gorgé de thé avant de poser mon regard sur son visage souriant. J'avais l'espoir que je puisse exprimer mon amour pour elle dans ce jeu, je verrais si une occasion se présente. Elle me posait alors la première question de ce jeu que je trouvais très adapté à notre rencontre.
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Mer 14 Jan - 23:31
Emy ne savait pas si le jeu plairait à Joshua ou non. Au final, quand elle y pensait, elle trouvait ça complètement puéril. C'était un jeu d'enfants, et elle était censée avoir vingt-cinq ans. Et puis ça allait à l'encontre des règles de sa faction, non ? Elle ne savait plus trop où elle en était exactement. Est-ce qu'elle avait toujours été à côté de la plaque ces dernières années, ou bien elle ne divergeait des autres que depuis quelques temps ? Emy soupira. Elle se sentait tellement commune et à la fois terriblement différente ; et dans tout ça, elle ne savait même pas ce qui était le plus embêtant. Elle s'était toujours contentée de vivre sa petite vie bien tranquille, sans se soucier de ce qu'il pouvait se passer autre part que dans sa tête. C'était peut-être une forme d'égoïsme au fond, de se laisser aller à ses habitudes sans s'inquiéter de rien d'autre. Oui, elle s'était vraiment montrée orgueilleuse. Elle n'était pas faite pur être Altruiste, on le lui avait toujours dit. Et au fond on n'avait pas eu tort.
Joshua sembla en revanche accepter le jeu, au grand soulagement de Emy. Elle avait eu peur un instant que cela lui paraisse trop enfantin. Elle s'autorisa un léger sourire avant d'avaler une gorgée de thé. Elle se sentit tout de suite mieux. Réconfortée, elle se blottit au fond de son fauteuil, tentant tout de même de garder un semblant de dignité. Les bras croisés, elle se mit à explorer le bout de pièce qu'elle pouvait observer du regard. Elle se sentait bien chez elle, mais elle était certaine qu'il manquait pas mal de choses pour la rendre agréable. Mais malheureusement, il était interdit d'agencer sa maison comme on le souhaitait. Tout le monde avait la même maison conforme et grise, point barre. Personne ne décorait jamais rien, c'était un principe fondamental.
« C'est à moi de poser la question », expliqua Emy, contente que Joshua se prenne au jeu. Elle réfléchit quelques secondes avant d'opter pour quelque chose d'assez soft. Le jeu varierait au fil du temps, pas la peine de chercher le compliqué dès le début. « Tu vas boire le contenu de ta tasse le plus rapidement possible et en une seule fois. »
L’Érudit prit sa tasse et se mit à boire à grandes gorgées. Emy l'observa, sourire en coin, sachant exactement ce qu'elle était en train de faire. Le goût du thé pouvait paraître extrêmement désagréable à certaines personnes lorsqu'elles en prenaient en grande quantité, et si Joshua était de ces gens-là, ce serait deux fois plus drôle à observer. Certes, c'était mesquin, mais après tout, ce sont les règles du jeu. Sans chercher la complication, Emy avait quand même trouvé la difficulté. Elle se mordit la lèvre un instant, tentant de trouver la bonne combinaison. Enchaîner sur une vérité ? Une action ? Elle ne savait pas vraiment. Elle lâcha alors, finalement décidée :
« Vérité pour moi. C'est à toi de poser la question du coup. »
Elle sourit de nouveau. Parfois, elle arrivait à se sentir bien dans sa maison glaciale, mais avec Joshua, c'était encore différent. Il avait beau être un Érudit, il avait réussi à conquérir une grande place en elle, et ce avec une facilité déconcertante. Elle soupira d'aise, ayant l'impression de s'être retrouvée elle-même. Elle n'était plus Emy le fantôme, Emy l'invisible, mais Emy l'Altruiste ou Emy l'humaine.
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Mer 21 Jan - 19:32
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Le temps passait et Emy et moi nous nous oublions, oublier qui nous étions pendant ce moment, oublier que dehors la société nous donne des masques qui sont lourds à porter. Jouer à ce jeu avait une grande part de nostalgie, des souvenirs de mon enfance qui avait été parfois difficile et que je ne voulais pas partager. C'est alors qu'Emy choisit action, quelque part, je me serais douter qu'elle choisira cela. Je voyais bien que malgré ses airs de femmes calmes et posées, une part d'elle s'ouvrait à autre chose, une sorte de défit qui lui permettait de faire croître cette part d'elle même qui est différente et que la société voudrait faire disparaître. Emy me proposa alors de boire mon thé d'une seule gorgée. Je l'a regardais d'un air interrogatif et me demandait bien d'où elle pouvait sortir une telle idée. La fumée s'évaporant du thé m'indiquait que celui-ci était encore chaud, est-ce une finte, ou juste une occasion de me voir faire des grimaces. Je pris alors la tasse encore chaude et commençais de boire l'infusion encore chaude en de grandes gorgées. La chaleur était plus un désagrément que le goût intense qui se dégageait du thé. Une fois la tasse vide, je fis une grimace pour lui montrer que ce n'était pas le plus plaisant et également pour voir de nouveau un sourire sur son visage.
C'était donc à présent à moi de lui poser une question. Finalement, Action ou Vérité, nous pourrions dire Audacieux ou Sincères ? et avec Emy, nous complétions les factions, Altruistes et Erudit. Je trouvais juste cette coïncidence amusante. Il y avait tellement de choses que je voulais savoir à son sujet, son passé, son futur, si je lui plaisais ? Je levais les yeux en l'air et après avoir réfléchi, je choisissais de lui demander quelque chose sur son passé.
- Vérité . . . avant de lui poser la question, mon visage prenait une expression neutre . . . Quels sont ton pire et ton meilleur moment ? j'espérais au fond de moi qu'elle se confit de moi sur son passé mais aussi que son meilleur moment, même s'il ne l'était pas pour le moment, deviendrait celui que nous sommes en train de vivre à ce moment précis.
J'avais hâte de passer à l'action avec elle, enfin pas dans le sens que l'on pourrait croire, bien entendu dans le cadre du jeu, n'ayons pas de sous entendus, juste histoire de me "venger" en quelque sorte. J'attendais également le bon moment pour que l'on puisse faire un pas dans notre relation de confiance. Il est évident, tout du moins je l'espère, qu'après ce moment, nous ne verrions pus le monde comme avant, si terne, je voulais qu'elle ressente une lueur d'espoir de tout cela sans que nous ne soyons réprimés pour notre façon de penser.
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Mer 4 Fév - 12:13
Pour la deuxième fois de la journée, Emy sourit avec sincérité. Joshua n'était pas comme les autres ; en réalité, il n'était comme personne. Il lui avait ouvert les yeux, et venait de rendre sa vie un peu plus exaltante. En quelques heures, elle avait pleuré, dansé, ri, discuté... Bref, autant de choses que l'on fait en une seule vie. Une vie d'Altruiste, évidemment. Alors le faire en moins d'une journée... c'était comme vivre une aventure en couleurs. Sa vis grise et défaite se paraît d'arc-en-ciels et de nuages doux, contraignant l'orage et la morosité à regagner leur vraie place. Pour un peu, elle se sentait revivre. Et ça lui faisait du bien.
Alors lorsque le jeune homme lui posa sa première question, elle se bloqua instantanément. Une boule vint envahir sa gorge et son cœur s'accéléra. Elle repensait au pire moment de sa vie, le moment où son père était mort, où elle l'avait vu tomber au sol. À cause de ces foutus Audacieux et de ces foutus Érudits. Son visage resta apathique et elle entoura ses genoux de ses bras. Elle aurait aimé ne pas parler de ce moment. Elle n'avait pas à le faire, il n'avait pas le droit de lui poser cette question... Et pourtant, il fallait bien qu'elle dise quelque chose : c'est la règle du jeu.
« Mon pire moment... Quand je fais encore et toujours le même cauchemar, celui où on tue mon père... J'ai beau hurler et me débattre, je ne me réveille seulement lorsque tout est fini. » Elle se mit à respirer plus vite, paniquée, se rejouant la scène qui l'assaillait toutes les nuits ou presque. Si elle ne voulait pas finir la soirée en crise de panique, il fallait qu'elle se calme. Pour masquer son mal-être, Emy porta la tasse à ses lèvres pour en boire une gorgée. Avant d'ajouter : « Mon meilleur moment est sans aucun doute la scène qui s'est déroulée il y a à peine quelques minutes. Quand tu m'as fait danser. »
Elle acheva ses paroles sur un léger sourire rassurant. Elle ne veut plus reparler de ces moments-là. Il aurait pu commencer avec des questions simples et soft, mais non, il a sorti le grand jeu. Il lui aurait demandé sa couleur préférée, ça aurait été plus que facile. Ou un animal qu'elle aimait bien. Mais lui demander son pire et son meilleur moment... c'était comme lui demander de faire un strip-tease, là, au milieu du salon. L'idée même était ridicule ! Elle manqua d'éclater de rire à cette pensée. C'était du grand n'importe quoi en fait.
« Action ou vérité ? » enchaîna-t-elle, retrouvant sa bonne humeur.
Elle ne comptait pas passer sa soirée à pourrir celle de Joshua ; elle voulait s'amuser vraiment. S'amuser comme le font les Audacieux lorsqu'ils grimpent en haut de la tour Hancock, comme le font les Fraternels lors des veillées, le soir, ou les Sincères ou encore les Érudits devant leurs microscopes, seulement à sa manière. Rire est une bonne thérapie. Et, au fond, malgré les factions et les différences, les hommes sont tous pareils.
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Joshua Stenford
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Mar 10 Fév - 18:50
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Voyant sa gène, je me doutais que j'avais touché un point sensible de sa vie, mais c'est aussi à cela que serve les amis, se confier et partager les bons comme les mauvais moments. Je me sentais également triste en lisant la douleur dans ses yeux, cela me faisait repensait à mon enfance, au moment difficile que j'avais vécu. Je baissais alors mon regard en me disant que j'avais fait une erreur mais également par respect, elle ne voulait certainement pas y penser durant cette soirée. Je gardais juste à l'esprit que s'être confiée à moi comme elle venait de le faire était une marque de confiance, c'est comme cela que je le ressentais car même si cela avait été un moment difficile, elle me l'a quand même dit, et on ne dit pas ce genre de chose à un inconnu. Des cauchemars, je n'avais pas cesser d'en faire mais je ne sais pas si j'en parlerais à quelqu'un un jour. C'est alors qu'elle évoquait son meilleur moment. J'étais content que la première chose qui lui passe par la tête et le moment que nous avions passé ensemble. Cela balayait mes idées noires et je lui souriais, amoureux et aussi un peu gêné, nos sentiments pourront ils durer lorsque j'aurais franchi cette porte et malgré nos origines et factions différentes ?
L'effet décontractant faisait également effet sur elle et nous retrouvions cette ambiance intimiste et tellement romantique. Elle me demanda alors Action ou Vérité. Avant qu'elle ne m'achève par une autre idée saugrenue, je préférais choisir Vérité cette fois-ci. Cependant, j'avais quelques appréhensions, je n'étais pas du genre à me confier. J'étais tout de même assez solitaire et préférais largement garder une grande quantité de chose pour moi, j'étais sur de ne pas être dessus par les personnes à qui je me confiais puisqu'elles n'ont rien à divulguer sur moi. Je me mordais les lèvres avant finalement de lui dire avec un ton neutre.
- Vérité, je n'ai plus de thé dans ma tasse de toute façon, . . .
Justifiant mon choix et essayant de la faire rire de nouveau, j'avais peut être fait le mauvais choix. Je voyais son regard faire le tour de la pièce et finalement croisait le mien. Elle était en train de réfléchir. Je levais les sourcils en attendant sa question et finalement un sourire revenait sur mon visage durant l'attente.
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Lun 16 Fév - 19:54
C'était sans doute la première fois que Emy se sentait bien chez elle. L'atmosphère lourde et pesante s'était changée en ambiance romantique et détendue, et ce pour son plus grand bien. La tête contre le dossier du canapé, elle fixait Joshua avec un mélange de fascination et de curiosité. Il y a quelques heures, elle ne se serait jamais doutée ce qui l'attendait. Elle qui n'était pas disposée à parler aux Érudits, voilà qu'elle s'en faisait des amis ! Enfin, au moins un. Le commentaire du jeune homme lui arracha un sourire et elle se cala un peu mieux dans son siège. Elle ferma les yeux quelques secondes pour réfléchir à la question qu'elle allait poser à Joshua. Quoi qu'elle demande, elle connaîtra la réponse. Elle avait l'impression de connaître le brun par cœur, alors qu'elle ne l'avait rencontré qu'il y a quelques heures à peine. Cette sensation était tellement étrange.
« Es-tu un natif des Érudits ? Ou bien un transfert ? »
Elle était également passée du vouvoiement au tutoiement avec une facilité déconcertante. En revanche, elle ignorait la réponse à cette question. C'était quelque chose dont Joshua ne voudrait pas forcément parler, mais elle comprendrait et ne le forçait pas. Mais il s'agissait aussi d'un prétexte pour pouvoir apprendre à le connaître. Et puis c'était le but du jeu, n'est-ce pas ? Alors il n'y avait aucune raison que l’Érudit ne lui réponde pas. Le sourire dans la voix, Emy avala une nouvelle gorgée de thé qui lui réchauffa l’œsophage, malgré le fait qu'il ait refroidi. Elle posa sa tasse sur la table basse et croisa les bras autour de ses jambes repliées contre elle pour écouter sa réponse.
« Ça sera... une action pour moi. »
Elle voulait changer un peu, et puis elle ne savait pas du tout à quoi s'attendre. Que lui réservait Joshua ? Elle espérait que ça soit d'un niveau un peu plus élevé que boire son thé en une seule fois. Il était vrai qu'elle n'avait pas pu trouver autre chose, enfin, c'était simplement ce qui lui était passé par la tête. Et le brun ne pouvait pas vraiment lui en vouloir...
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Ven 20 Fév - 19:12
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Nous étions revenu à une ambiance détendue que j'appréciais tout en étant toujours en sa compagnie. Je ne pouvais me lasser de plonger mon regard dans ses yeux noisettes et attendais qu'elle me pose une question pour me connaître un peu plus. C'est alors qu'elle me demandait avec une intonation un peu hésitante quelle était ma faction d'origine. Cela avait-il réellement de l'importance pour elle. J'étais un peu gêné de cette question, cela remettait les factions et tout le reste entre nous, je prenais cela comme une manière de me dire que nous étions bien trop différent pour être ensemble. Pour la première fois depuis ce court moment où j'étais avec elle, je me sentais comme trahi et j'émettais alors la possibilité d'avoir fait une erreur. Tout le monde sait bien que les couples entre factions sont très mal vus. Je respirais calmement et je ne pouvais voir que de la curiosité et de la tendresse dans ses yeux. Elle m'avait prouvé qu'elle n'était pas comme tous les autres qui pensent comme on leur dit de penser. Je me devais de lui faire confiance. Alors que j'étais en train de réfléchir encore, elle me dit alors son choix pour le prochain tour. Je souris comme je l'avais tant de fois avec elle. Cela était un signe que je me sentais bien avec elle non ? Alors pourquoi ce doute ? Sans que je le veuille vraiment, mes lèvres se décollaient et je commençais de parler sans plus réfléchir après avoir pris une grande inspiration.
- C'est drôle, je n'ai jamais parler de cela et . . . avec toi, j'ai envie de partager cela, je veux dire de partager mon passé. Et . . . aussi étrange que cela puisse te paraître, je suis originaire des Audacieux, et quelque part, mon cœur y appartient toujours, . . . mais j'ai préféré suivre le résultat du test, je le regrette des fois mais je n'oublierais jamais d'où je viens, les valeurs que mes parents m'ont transmises, mais je parle trop, reprenons le jeu . . .
J'avais dit cela avec une voix d'enfant qui avouait ses fautes, c'était mon état d'esprit mais je ne regrettais pas de lui en parler, c'était pour moi une marque de ma confiance en elle. Je faisais un sourire taquin avant de trouver une idée pour une action. Je pris alors le coussin qui se trouvait à côté de moi sur le divan et le jetais en sa direction.
- Action, Attrapes
Elle fut très surprise et je dois avouer qu'elle avait de très bons réflexes. j'éclatais de rire en voyant sa tête lorsqu'elle baissa le coussin pour me voir. Je sentais la vengeance arrivait dans les secondes à venir. Je voulais tout oublié avec elle, les factions, les violences dehors, le mauvais temps ou encore le gris de ces quartiers, mon métier. D'ailleurs, je n'étais pas là pour l'interviewer à la base ? Qu'importe, je suis là pour m'amuser !
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Mar 24 Fév - 10:04
La surprise se lit dans les yeux d'Emy lorsque Joshua lui répond. Lui, un Audacieux ? Elle n'arrive pas à réprimer un sourire moqueur. Elle le voit mal au milieu de cette foule de gens vêtus de noir et beuglant comme si leur vie en dépendait. Ce qu'elle a toujours admiré chez les Audacieux, en revanche, c'est leur liberté. Jamais contraints, jamais limités. Les Audacieux sont libres. Ils ont vivants. Et c'était sans doute la seule chose qu'elle aurait pu apprécier chez eux. Elle se serait décoincée un peu là-bas, mais elle n'aurait sans doute pas survécu aux épreuves de l'initiation. Le silence tire Emy de ses pensées et ses yeux viennent se reposer sur le jeune homme. Elle le fixe longtemps, toujours étonnée par ce qu'il lui a avoué. Elle détourne le regard et lâche :
« Les Audacieux m'auraient plu, s'ils ne manquaient pas cruellement d'altruisme. Ils sont libres, non ? Ils vont où ils veulent, ils ne sont pas contraints par les règles. Au contraire. La peur leur donne des ailes et c'est ce qui les motive à enfreindre la loi. »
Emy se tait, soudain consciente qu'elle a pensé un peu trop fort. Elle esquisse un sourire gêné, n'attendant pas vraiment de réponse à ses réflexions. Au lieu de ça, elle demanda une action. Dans la seconde qui suivit, Joshua lui jeta un coussin. Les réflexes l'emportèrent et la jeune femme l'attrapa avant de s'être rendue compte de quoi que ce soit. Elle garda un mine choquée avant d'éclater de rire. Elle se tait soudain, et son rire lui reste coincé dans la gorge. Elle n'a jamais ri comme ça. C'est presque interdit chez les Altruistes. Alors elle a l'impression de ne pas reconnaître sa voix, d'entendre quelqu'un d'autre rire par sa bouche. Remise de sa surprise, elle hausse les sourcils et rougit légèrement. Puis elle lâche enfin, pour abréger le silence :
« Action ou vérité ? Audacieux ou Sincère ? »
La dernière phrase est murmurée. Mais après tout, c'est la vérité : les Audacieux sont dans l'action et les Sincères dans la vérité. C'est sans doute le jeu qui correspondrait le mieux à chacune des factions. Et il en existe sûrement pour les Altruistes. Par exemple, le ni oui ni non. L'abnégation de quelque chose... Non ?
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Joshua Stenford
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Dim 1 Mar - 14:48
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Je voyais les lèvres d'Emy se relevaient un peu lorsque je lui annonçais que j'étais originaire des Audacieux. J'ai toujours été un peu sauvage comme l'on dirait couramment. Je ne suis pas le genre de personnage que l'on peut mettre dans une boîte, on ne me classe pas, je suis hors catégorie et pourtant c'était comme cela que fonctionnait ce monde. J'avais appris à être un érudit, à penser comme eux. L'initiation et puis ma carrière dans ce milieu m'avait formaté mais aujourd'hui, c'était comme une liberté dans tout ça. En milieu intime comme nous l'étions dans la maison d'Emy, c'était bien le seul endroit où nous pouvions nous permettre quelques libertés mais cela ne dépasserait bien évidemment pas les murs ternes et gris du logement. Emy semblait faire la même chose, passer par dessus les préjugés pour une fois et c'est peut être pour cela que ça marchait si bien entre nous. On n'avait pas honte d'être qui nous étions, mais face à la société, nous porterons nos masques froids et rentrerons dans la catégorie qui nous a été attribués.
- Ils sont libres comme le vent, ils n'ont peur de rien car ils savent que pour survivre dans un monde tel que le nôtre, on ne peut compter que sur nous même, sur sa force, sa souplesse et sa rapidité. La vie est impitoyable mais ils apprennent à la dompter même si bien souvent elle se montre plus rude qu'eux et leurs volontés. J'ai grandi dans cet univers et à 18 ans, on commence à se forger une personnalité, mes parents ont une grande estime dans le test donc il était préférable que je suive son choix au lieu de mon instinct et peut être de la personne que je suis réellement, mais tout cela est du passé . . .
Je n'étais pas parler de moi et me confier ainsi, j'étais quelqu'un de mystérieux et je venais peut être de révéler une facette de moi qu'Emy n'aurait jamais pu soupçonner. Cependant, comme j'avais l'habitude de le faire lorsque je me confiais à quelqu'un, je changeais de sujet pour pas que l'on me pose d'autres questions.
- Action
Cela sonnait comme une évidence dans ma voix, comme si c'étaient mes origines qui reprenaient le dessus. J'avais libéré un poids, une page de mon passé qui était resté dans de temps dans l'obscurité de la personne, de l'érudit, le journaliste que j'étais aujourd'hui. On ne pouvait pas revenir sur le choix de notre faction. Durant cette cérémonie très solennel, c'est notre futur, notre vie que l'on joue et aujourd'hui, chaque jour, je me pose la question : est-ce que j'ai fait le bon choix ce jour là ? Avais-je vraiment le choix ? Je me mordais les lèvres préférant mettre cela de nouveau de côté, notre société nous oblige à aller de l'avant, mettre de côtés nos propres sentiments. La révolte, elle était un peu comme mon passé, laissée dans l'ombre d'une société divisée. Mon regard se posait sur le visage d'Emy, ce visage que j'aimais et qui m'aidait un peu à oublier que dehors, nous ne pouvons pas se regarder ainsi, qu'il faudra nous cacher mais à quel prix ? Pourtant, j'étais près à faire ce grand pas en avant, et peut être qu'Emy le fera avec moi.
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Dim 8 Mar - 13:30
Le gouvernement s'amusait à faire rentrer les gens dans des cases. À leur mettre des étiquettes. Parce que c'était drôle, qu'ils étaient aussi maniables que de l'argile mouillée. Parce qu'on pouvait contrôler toutes leurs pensées sans qu'ils ne s'en rendent eux-même compte. C'était sans doute la plus grande force et la plus grande faiblesse de ce gouvernement. Ils prenaient des allures de tout-puissant, il faisaient comme si, mais en réalité que savaient-ils de la nature humaine ? Selon Jeanine Matthews, les hommes sont leurs propres ennemis. Mais Emy était persuadée du contraire. L'union fait la force. Chez les Fraternels par exemple, seul l'esprit de groupe comptait. Ils se réunissaient pour prendre les décisions, et il suffisait qu'une personne ne soit pas d'accord pour que l'on revoie tout le plan. Chez les Altruistes, c'était la générosité et l'abnégation qui primaient, mais cela partait du même principe. La jeune femme plongea ses yeux dans ceux de Joshua et répliqua :
« Non. Les Audacieux ne se forgent pas une personnalité ; c'est la société qui les forge. »
C'étaient certes des paroles dures, mais Emy disait simplement ce qu'elle pensait. Et c'était sans doute la vérité, indéniable. Les Altruistes n'étaient pas du genre à étaler leurs opinions, mais pour le coup, Emy était seule, avec un ami, alors elle avait bien le droit de se lâcher un peu, non ? Et puis, la vérité peut faire mal, mais ça s'arrange toujours avec le temps. Et en un sens, elle avait raison. Un sourire serein posé sur les lèvres, peu soucieuse de tout ce qui se passait dehors, elle saisit un coussin à son tour et le jeta en direction de Joshua alors qu'il lui demandait une action. Il eut moins de chance car le coussin lui atterrit en pleine figure. Il vacilla un instant avant de retrouver l'équilibre, et Emy éclata de rire devant son expression déconfite. Malicieuse, elle railla :
« Travaille tes réflexes... C'est sûr qu'on n'apprend pas ça chez les Érudits ! » Chez les Altruistes non plus d'ailleurs... Elle continua. « Je prends... vérité cette fois. »
Elle croisa les doigts derrière son dos pour éviter de tomber sur quelque chose de trop personnel. Après tout c'était le jour pour défier les conventions et devenir quelqu'un d'autre, mais Emy n'avait pas envie de déballer sa vie. Pas maintenant en tout cas.
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Joshua Stenford
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Mar 17 Mar - 23:24
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Le petit jeu semblait plaire à Emy. Elle répliqua à ma fausse attaque surprise en renvoyant le coussin avec un air malicieux. Je voyais que ça l'amusait et son sourire m'apaisait. Malgré le jeu, je ne cessais de penser que ce que nous faisions là avait un impact bien plus grand sur nous encore que le simple fait que deux membres de factions différentes puissent s'apprécier et passer au delà de leurs différences pour voir qu'au fond ils auraient pu se ressembler. Cependant, cette liberté qu'il prenait n'était qu'entre les quatre murs d'une maison dénué de couleur et de sentiment. Emy était une altruiste, mais elle avait comme moi un peu d'altruiste et peut être un peu des autres factions. Nous ne sommes pourtant pas des divergents et je ne sais pas si comme moi, certains jours difficiles lorsqu'elle affronte le regard des autres, elle voudrait en être une.
Ce jeu, bien que plaisant, commençait à m'ennuyer quelque peu, certes c'était agréable de passer un bon moment avec elle et surtout de lui avoir permis d'afficher un large sourire et d'éclipser son passé par un peu de gaieté, mais, il y avait toujours cette paroi invisible entre nous, cette différence que nous poussent à rester séparer, ce petit malaise innocent mais bien réel qui nous sépare. C'est celui-ci que j'aimerais brisé, pour avancer, avancer faire un monde nouveau, un monde de liberté, mais un monde réel ? Alors un frisson me traversait, c'était le moment, le moment pour aller au delà de regard complice, au delà d'un jeu pour se connaître. C'est alors que je plongeais d'un regard sincère mes yeux dans les siens. Je m'avançais et après une inspiration, je triomphais sur ma peur et mes lèvres se décollaient.
-Je t'aime Emy, c'est une vérité et une évidence pour moi, je ne pourrais t'oublier, tu as changé quelque chose en moi . . .
Voyant la gène sur son visage, je baisais également les yeux par pudeur et par respect, peut être que j'allais le regretter, peut être qu'elle allait m'ouvrir la porte en me demandant de ne plus jamais la revoir mais qu'importe tout cela, c'était un risque à prendre et je l'avais pris de ma volonté personnelle, qu'importe les conséquences mais j'en connaissais les causes. Nos coeurs brisés par la vie, autant de morceaux que l'on pourrait recoller ensemble et qui seuls nous font souffrir. J'avais brisé ce film invisible, cette protection, j'étais à coeur ouvert devant elle. Ne trouvant pas ses mots et laissant un silence, je prenais la parole de nouveau avant d'entre sa voix et peut être son coeur.
- . . . Qu'est-ce que tu ressens ?
Je ne posais pas cette question à l'Altruiste mais à la personne qu'elle était sous ce masque pesant, ce masque qu'elle présente aux autres et qu'elle avait en partie seulement enlevé à mes côtés. J'étais là près d'elle en me disant que mon choix de lui avouer ce que j'étais et ce qu'elle était pour moi ne serait peut être que le fruit du hasard, . . . alors laissons faire les choses.
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Jeu 2 Avr - 18:17
Emy lève les yeux et sent son cœur louper un battement alors que Joshua se met à parler. Elle frémit et détourne le regard. Trop vite. Trop vite pour que ça soit normal en tout cas. Elle écoute les paroles de l’Érudit et ne peut s'empêcher de se dire qu'on pourrait le qualifier de Sincère à ce moment-là. Mais elle le laisse aller jusqu'au bout. Et puis il pose la question. Chamboulée, Emy ne dit rien. Elle se tait. Muette. Silencieuse. Elle n'a pas envie de parler, de dire ce qu'elle ressent vraiment. C'est son jardin secret. Mais c'est aussi un jeu. Action ou vérité. Et c'est elle qui l'a suggéré. Alors elle doit assumer, lui dire qu'elle ne sait pas trop. Que quand elle soutient le regard de Joshua, les battements de son cœur s'accélèrent. Mais elle pense aussi à Ethan. Un peu. Alors elle ne sait pas. Elle ne sait rien.
La gorgée serrée, la jeune femme ne répond toujours rien. Elle se contente de regarder le bout de ses pieds, comme s'il s'agissait d'une chose extrêmement et soudainement intéressante. Elle ravale ses larmes. Cette situation lui donne envie de vomir. Elle se retient de justesse, parce que ce serait d'un manque d'élégance inégalable. L'Altruiste relève les yeux et soupire. Sauf que le poids est toujours là et qu'une migraine infernale commence à lui brouiller la vue. Elle est prise au piège. Dans sa propre prison. Comme si elle avait érigé une tour de ses mains et que Joshua décidait de l'y enfermer de force. Elle ne peut pas répondre. Cela fera forcément trop mal. Alors Emy se lève, remet ses chaussures et s'approche de la porte d'entrée.
« Je crois que tu devrais y aller. »
Elle se défile. Encore et encore. Mais c'est son travail : les Altruistes se défilent. Il ne faut pas s'appeler Sherlock pour le deviner. Elle sourit. Gentiment. Comme une gentille Altruiste bien sage, qui n'a jamais fait de bêtise. Parce que non, elle n'a pas envie de devenir hors-la-loi pour une amourette. Pour un Érudit qui plus est. Elle n'a pas le droit de tomber amoureuse du premier venu. C'est interdit.
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Jeu 9 Avr - 21:56
Une journée en immersion
Feat Emy Brown
Je m'étais libéré d'une douleur, d'une chaîne sur mon coeur mais celle si était tombé avec autant de fracas au sol. Le silence qui suivit mon intervention voulait en dire long et mes yeux profondément amoureux commençaient à prendre des teintes sombres. Tout ce que nous avions partagé pendant cet court instant, tout était disparu après un silence froid et frustrant. Je me sentais de nouveau seul alors que j'avais cru trouvé quelqu'un qui était comme moi, et au fond, j'espérais encore qu'elle le soit. Pendant un cours instant, j'avais pensé que le monde allait changer, qu'on allait faire un pas en avant mais c'était un pas en arrière que nous venions de faire, rélargir les fossés qui nous séparés et rester chacun d'un côté de l'abîme. Je me mordais la lèvre inférieure d'un air désolé mais est-ce vraiment moi qui devait l'être ? Je ne pouvais pas lui en vouloir, il n'y a pas si longtemps de cela que j'aurais même bien incapable de venir dans les quartiers des sincères.
Je me morfondais, je me disais que j'avais tout caché, nous étions bien tous les deux à partager nos souffrances et nos amours, les masques que nous portions étaient en fait de véritables protections contre les personnes que nous sommes et qui son considérées dangereuses dans notre société. Je restais les lèvres accolés et ne pouvais rajouter un mot. Mon âme me disait de partir et d'oublier mais mon coeur criait au fond de moi, voulant essayer de me dire que j'étais en train de faire une grave erreur. Mais que faire ? Attendre, jusqu'à quand ? . . .
Attendre, il n'y avait guère d'autres solutions, je ne pouvais pas la forcer à m'aimer, c'était ainsi. Je tombais un peu de haut mais ne pouvais-je pas m'y attendre. Je la regardais encore une fois, une fois de plus, avant que nos regards se séparent. Ses yeux noisettes et ses cheveux légèrement ondulés. Je jetais un oeil dehors, le ciel était bleu mais je n'étais pas l'âme à apprécier le beau temps. Emy s'était levé et se dirigeait vers la porte. Le bon usage eut voulu que je ne reste pas et le froid qu'elle avait installé entre nous deux m'empêcher d'envisager une autre approche. Je fis quelques pas en direction de la porte sans quitter son regard, son regard tel celui d'une statue cachant tout sentiment, les miens remplis de pourquoi.
-Mme Brown, ce fut un plaisir.
Comme une vengeance, je disais cela comme si nous étions deux inconnus, c'est ce qu'elle m'avait rappeler en disant ces mots, je suis un journaliste, elle une érudit et rien ne nous lit.
- Je vous recontacter pour l'article
J'avais envie qu'elle me dise de ne pas partir, de prendre un peu de temps, pour continuer le jeu, pour partager ce que l'on ne peut faire avec d'autres, d'oublier ce monde injuste et ces temps sombres. Je me tournais alors en direction des rues détruites. Je descendis une marche, aucun son, une seconde puis une troisième, un pas de plus et une larme commençait de rouler sur mes joues. Je n'avais pas ressenti de tel sentiment depuis bine longtemps et pour cela, je serais capable autant de temps qu'il faut. Qu'importe les apparences, je remontais les marches et lui déposais un baiser sur ses lèvres, un simple contact, rien de plus.
- Merci pour ce que tu es pour moi.
Elle gardait encore le silence, et je me retournais, espérant qu'elle soit toujours là lorsque je me retournerais dans la rue pour voir son sourire une dernière fois.
Hors RP : Je vais pleurer en vrai, c'est trop triste :'( A toi de voir ce que tu fais du rp, si tu le finis, tu en recommences un direct après je te préviens !!!!