Sans peurs et sans reproches [Christ & Syntara] - TERMINE
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Emy Brown
Messages : 731 Points : 741 Date d'inscription : 03/06/2014 Localisation : Dans une usine de kebabs. Humeur : Humeur de kebab sans frites.
Carte d'identité Mon âge: 26 ans Ma faction d'origine: Altruistes Mes relations:
Ven 6 Juin - 20:26
Ces derniers temps, Emy apercevait souvent des sans-faction près du secteur des Altruistes, sûrement en quête de quelqu'un qui leur donnerait à manger. Ils en avaient besoin, mais ils n'étaient pas censés se rendre jusqu'ici, surtout qu'ils restaient cachés dans l'ombre comme s'ils cherchaient quelque chose. Mais la jeune femme avait enfoui cette information dans un coin de sa tête, et petit à petit, l'avait oubliée. Elle aurait peut-être dû en parler avec un leader, mais elle n'avait plus revu ces sans-faction, et leurs silhouettes s'étaient effacées dans sa mémoire. Tant que tout était normal et qu'on ne remarquait pas de vol... Cependant, Emy n'était pas sûre qu'ils aient le droit de pénétrer dans le secteur des Altruistes... Elle en doutait même fortement. Mais évidemment, quelques jours suffirent à lui faire oublier ce qu'elle avait vu, si bien qu'elle crut qu'elle avait rêvé, dès qu'elle y repensait.
Un soir, alors qu'elle rentrait chez elle après une dure journée de travail, en fredonnant gaiement, dans une rue transversale, entre deux maisons – toutes les mêmes : grises, carrées, monotones –, elle entendit un bruit de pas derrière elle. Elle se retourna vivement, mais il n'y avait personne. Elle avait pourtant l'impression d'être observée. Elle reprit sa marche, plus nerveuse et plus rapide, mais une ombre lui barra la route, brandissant un couteau sous son nez. Elle secoua la tête, certaine qu'elle était en plein cauchemar, mais rien n'y fit : le canif était bien là, devant elle, et la silhouette aussi. Étant à contre-jour, elle ne distinguait pas la personne, mais il lui semblait bien que ça n'était pas un Altruiste. Emy ouvrit la bouche pour crier, mais une main la lui bloqua, par derrière. Oui, elle avait donc été suivie...
Le cœur battant, la peur engourdissant tous ses membres, elle mordit dans la main posée sur son visage, et entendit le cri de douleur que poussa l'homme qui la tenait. Une plainte aiguë s'échappa de sa bouche avant qu'on ne la pousse violemment contre un mur. Elle distingua alors ses agresseurs : deux sans-faction... Mais qu'est-ce qu'ils faisaient là ? Qu'est-ce qu'ils cherchaient ? Ils étaient tous les deux en loques, édentés, le teint cireux, et ils faisaient plus pitié qu'autre chose.
« La ferme, Pète-sec ! » fit l'un d'un ton bourru.
La jeune femme ouvrit de grands yeux effrayés. Oh oui, elle allait la boucler, il pouvait en être sûr. Elle avait trop peur pour tenter quoi que ce soit, et étant coincée contre le mur, elle ne pouvait pas faire grand-chose non plus. Elle s'éclaircit la gorge, tentant d'ignorer le poignard que tenait l'un des deux hommes, et demanda d'une voix chevrotante :
« Qu'est-ce que vous voulez ? »
Les deux sans-faction parurent pris de court par sa question. Ils devaient trouver étrange le fait qu'elle n'aie pas l'objectif de s'enfuir. Emy reprit, après une courte pause :
« Si vous voulez à manger, demandez gentiment... »
Un des deux hommes s'énerva et lui cria de se taire une nouvelle fois. Il lança un regard éloquent à son compagnon, qui déclara, d'un ton plus posé :
« Où est le leader Hank Brown ? On sait qu'il fait partie de ta famille... »
L'estomac d'Emy se tordit, comme s'il voulait recracher ce qu'elle avait avalé plus tôt. Pourquoi parlaient-ils de son père ? Il était mort, et tout le monde le savait maintenant...
« Il a été tué pendant l'attaque sous simulation », répliqua la jeune femme, la voix tremblante.
Il ne fallait surtout pas montrer qu'elle avait peur, mais ça s'avérait plus difficile.
« Tu mens ! » s'écria le premier sans-faction, celui qui tenait le couteau. « Nous savons qu'il est quelque part ici... »
Emy fronça les sourcils. Non, elle avait vu son cadavre, après l'attaque, et il était bel et bien mort.
« C'est faux », dit-elle avec calme.
Mais les deux hommes s'emportèrent, et le deuxième la frappa au visage, une fois, deux fois. La douleur irradia sa mâchoire. Mais que voulaient-ils, au juste ? Qu'est-ce qu'elle pouvait pour eux ? Elle ignorait tout de leurs intentions, surtout que l'homme qu'ils cherchaient était décédé depuis longtemps déjà... La jeune femme appela mentalement à l'aide, et ferma les yeux pour se soustraire à la douleur.
Dernière édition par Emy Brown le Lun 18 Aoû - 16:00, édité 1 fois
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Dim 8 Juin - 11:43
[Je ne sais pas pourquoi il mets mon message avant le tien ?! C'est la première fois que ça m'arrive!]
Il arrivait souvent à Christ de se balader dans les quartiers des autres factions après ses heures de travail; surtout depuis qu'il avait changé de poste; cela faisant partit à par entière de son ancien poste de leader. Même s'il était totalement Audacieux, pour lui la sécurité et la paix des autres factions était l'une des priorité bien vite oubliée par son successeur Eric Miller. Certainement trop préoccupé par ses ambitions personnelles. Il arrivait rarement à Christ de devoir intervenir mais il sentait une tension grandissante monter entre les Erudits et les Altruistes. Il connaissait assez les érudits pour savoir qu'ils tenteraient par tous les moyens d'obtenir ce qu'ils désirent; et qu'ils y arriveraient si la balance n'était pas rééquilibrée. Au delà de ça, le jeune audacieux appréciait observer le mode de vie de chaque faction et éviter les crimes; après tout les audacieux étaient considérés comme la police de cette nation. Il était dans les alentours de 19h lorsque l'audacieux entra dans le quartier des Altruistes. Il en croisa quelques uns qui le saluèrent en souriant, il leur répondit par un léger signe de tête tout en conservant son air placide. Le jeune homme se faisait plutôt remarquer parmi eux avec ses vêtements noirs épousant les formes de son corps; son pull à col en V laissait transparaître ses abdominaux, tandis que son jean moulait son postérieur. Malgré cela, il savait qu'il n'avait pas besoin de dissimuler sa présence dans ce quartier; contrairement au quartier des sincères où il faisait en sorte de passer inaperçu et ne s'éternisait pas. Même si sa faction d'origine n'appréciait pas les altruistes, lui les trouvait plutôt agréables et avait du mal à concevoir la véracité des reproches qui leur étaient fais. Mais Jeanine était sa mentor et sa "protectrice" en quelques sortes, il était donc mal placé pour la mettre en porte-à-faux. Christ arpentait les rues du quartier d'un pas assuré, scrutant chaque coin avec attention; il avait repéré depuis quelques temps un groupe de sans-faction qui surveillaient les allés et venus des altruistes mais n'en avait rien dis, préférant être sûre de son coup et les prendre sur le fait. Aujourd'hui, ils n'étaient pas à leur emplacement habituel, cela l'interpela et le mit en alerte; il remonta ses manches instinctivement et accéléra le pas. Quelques mètres plus loin, il entendit d'étranges bruits provenant de l'arrière d'une maison, il s'approcha à pas feutré puis se redressa émettant un léger rire. Deux chats étaient en train de se disputer les restes laissés au sol, par un sans-faction endormi, à priori; l'audacieux observa l'homme chétif et sale allongé à même le sol et sentit des frissons le parcourir. Dire qu'il aurait pu devenir l'un d'entre eux si Jeanine n'avait pas plaidé en sa faveur; Eric avait très mal prit ce fait mais il s'était rabaissé et avait finalement approuvé sa décision, non sans rancunes envers son compatriote. Le gagnant dégusta les restes, grognant à chaque nouvelle tentative d'approche de son rival et surveillant Christ du coin de l'œil. Le chat perdant était plus fluet que le premier, il avait cependant un joli pelage gris-bleu et de grandes prunelles émeraudes qui se posèrent sur l'audacieux avec un air de supplice.
- Ce sont toujours les plus forts qui l'emportent dans ce monde... même si cela n'est pas toujours juste. Le jeune homme se mit à genoux lentement, tendis sa main vers le chat qui la sentit sans s'en approcher. Il remarqua que l'animal avait une patte en vrac lorsqu'il se mit à la lécher tremblotant; il sentit un léger pincement au cœur.Je suis navré, je ne peux rien faire pour toi. Cela ne serait pas t'aider! Dans ce monde, il faut apprendre à se débrouiller seul pour survivre.
Alors qu'il allait tenter de le caresser, un cri de douleur retentit; c'était à priori une voix d'homme assez proche. Les deux chats s'enfuirent alors que détourna ses ouïes vers l'origine du bruit, il se redressa et reprit sa route d'un pas discret se laissant guider par les éclats de voix suivants. Il ne distingua pas la première réplique mais la suivante lui fit comprendre qu'une jeune femme semblait en mauvaise posture, au timbre de sa voix chevrotante.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
Il y eut un bref silence, l'audacieux n'avait pas encore repéré le lieu exact de l'agression; si l'un d'eux ne parlait pas à nouveau, cela lui compliquerait la tâche. Il pourrait les retrouver mais peut-être trop tard, où bien de manière pas très discrète et ils réussiraient probablement à s'enfuir avant de recevoir une certaine correction, voir une interpellation selon la gravité des faits. Heureusement, la voix féminine résonna à nouveau:
- Si vous voulez à manger, demandez gentiment...
Ils étaient à quelques pas de lui, sur sa gauche à priori, sûrement dissimulé dans un recoin entre deux maisons grises carrés, surplombées d'immeubles délabrés assombrissant probablement la zone. Christ s'avança à pas feutrés, il longea les murs des maisons inspectant discrètement chaque espace les séparant avant de passer à la seconde; il finit par repérer les deux hommes et la jeune femme au fond d'une sombre allée. Il ne percevait pas bien qui ils étaient de là où il était, ni ce qui se déroulait réellement dans cette ruelle; il observa le décor l'entourant rapidement. La situation semblait se gâter à côté, l'un des deux hommes cria sur la jeune femme tandis que l'autre déclara de façon plus courtoise :
- Où est le leader Hank Brown ? On sait qu'il fait partie de ta famille...
L'ex-leader des audacieux continua d'écouter la conversation, tout en se hissant sur l'auvent de la maison la plus proche. Les agresseurs ne devaient pas être des personnes intégrés à la société; les décès des leaders de toutes factions confondues étaient relativement bien médiatisés, surtout ceux des Altruistes dans ce climat de suspicion. Christ prit un léger élan avant de sauter en direction du toit sur lequel il se hissa sans difficultés, il traversa le toit plat d'un pas léger à demi-plié sur lui même avant de s'agenouiller au bord prêt à bondir sur les assaillants, se retenant d'une main doigt tendu sur le léger rebord.
- Il a été tué pendant l'attaque sous simulation.
Il pouvait à présent mieux évaluer la situation; les deux hommes semblaient être des sans-factions d'âge mûre étant donné leurs postures courbés et leurs vêtements en loques, il ne percevait rien de plus mais cela lui suffisait. Même si la présence des sans-factions étaient tolérée par les altruistes, il n'était pas acceptable qu'ils se comportent de la sorte de leur enceinte. De plus, la jeune femme qu'ils agressaient été la fille d'un ex-leader : Emy Brown; cela n'allait pas jouer en leurs faveurs par la suite. Christ ne la connaissait pas vraiment; du moins il n'avait jamais eu à faire à elle; mais il avait déjà parlementé avec son père à plusieurs reprises. Monsieur Brown n'avait pas laissé une trace indélébile dans la mémoire du jeune homme mais il se souvenait de lui comme d'un homme plutôt courtois, intègre, sans histoires et toujours prêt à aider les autres : un vrai altruiste en somme. Emy avait peut-être aperçu le jeune audacieux parlementant avec son père lorsqu'il était encore un leader mais il l'avait surtout reconnu à ses paroles et grâce à la photo du journal parût quelques temps auparavant. Même s'il avait quitté les érudits, il y a de cela huit ans à présent, Christobald n'avait jamais perdu sa curiosité et le fait de feuilleter tout ce qui passait à porter de sa main.
Emy devait avoir peur mais elle faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître; l'audacieux ressentait sa peur, les sans-factions peut-être pas. Ils semblaient de plus en plus nerveux, Christ s'aperçut que l'un des deux avait un couteau qu'il pointa sur la jeune femme en vociférant.
- Tu mens ! Nous savons qu'il est quelque part ici...
Il était temps d'agir mais en tant qu'ex-érudit, le jeune homme avait appris à réfléchir avant de se lancer dans une bataille même si son instinct faisait aussi très bien les choses. Etant donné la situation, il n'avait pas envie qu'elle se trouve blessée par sa faute.
- C'est faux !
L'un des deux hommes la frappa au visage à plusieurs reprises suite à sa réponse. Le sang de Christ ne fit qu'un tour à cette vision, son instinct d'audacieux prenant le dessus sur son intellect; il se redressa et bondit sur les deux hommes. Ils s'effondrèrent sous son assaut, chacun maintenu au sol par le colbac dans l'une de ses mains, son regard méprisant les surveillait de haut alors qu'il rétorqua d'une voix rauque serrant les dents.
- Vous êtes des lâches, de vils animaux, sans consciences, ni reconnaissance. Ils s'agitaient dans tous les sens essayant de se défaire de son emprise, il resserra son étreinte autour de leurs cols les redressant légèrement, les fusillant du regard à tour de rôle. Vous attaquez à une femme, qui plus est altruiste !
Il se redressa les élevant à bout de bras avant de les plaquer contre le mur; l'un d'eux regardait du coin de l'œil le couteau qu'il avait fais tomber quelques instants plus tôt, il recommença à se débattre, tandis que l'autre s'était résigné tremblotant, les yeux écarquillés. Christ serra de nouveau plus fermement son emprise sur celui qui se débattait; le sans-faction porta les mains à son cou, écarquillant les yeux essayant de parler, tandis que l'autre s'était mis à pleurer paniqué et suppliant.
- Laissez nous partir, je vous en supplie. Ne me faites pas de mal !L'audacieux reporta son regard sur lui, laissant du répit à son compagnon de méfait.On nous a envoyé ici ! On nous a payé pour lui faire peur ! Je reconnais qu'on n'a été un peu loin. Laissez-nous partir.
Il les fit redescendre sur leurs pieds. L'autre recommença à se débattre plus farouchement et gueula jettant de sombres regards à son compagnon.
- La ferme, crétin !
L'audacieux donna un coup de genoux dans le ventre de ce dernier qui se plia en deux du mieux qu'il le pût avant de se rapprocher de l'autre rétorquant d'un ton ferme.
- Qui vous a envoyé ? Répondez !
- Un érudit nous en a fait la demande mais je n'en sais pas plus. Il était entièrement recouvert d'une cape; c'est son insigne d'œil qui l'a trahis. Je n'en sais pas plus ! Je vous en supplie ! On n'a une famille à nourrir...
Famille... A ce mot, le regard de Christ s'adoucit, il desserra son emprise sur eux sans s'en rendre compte; celui à sa gauche s'échappa sans demander son reste tandis que l'autre se jeta sur le couteau. Le sans-faction ricana pointant la lame de son arme vers l'audacieux encore plongé dans ses pensées, il profita de cet égarement pour le lancer sur Emy. Le brun reprit ses esprit juste à temps pour se placer devant l'altruiste, le couteau lui transperça le côté droit. Son opposant le défia du regard, leur offrant un infâme sourire édentés. Christ soutint son regard sans sourciller, il porta une main sur le manche du couteau et le retira lentement sans broncher avant de le renvoyer brutalement sur l'autre homme qui le reçu dans la rotule. sans-faction s'effondra au sol, les yeux écarquillés fixés sur son genoux, gueulant à plein poumons comme un forcené. Christ se retourna brièvement vers la demoiselle.
- Vous...
Il n'eut pas le temps d'en dire plus; elle n'était plus en danger à présent; ses genoux plièrent, sa main gauche portait à son côté droit ensanglanté tandis que sa main droite posée contre le mur derrière l'altruiste le maintenait. Il glissa lentement au sol, se retrouvant bientôt béant aux pieds d'Emy, sa respiration était lent et saccadée.
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Emy Brown
Messages : 731 Points : 741 Date d'inscription : 03/06/2014 Localisation : Dans une usine de kebabs. Humeur : Humeur de kebab sans frites.
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Lun 16 Juin - 18:01
Emy se demandait pourquoi les sans-faction n'étaient pas au courant de la mort de son père. Pourtant, les médias avaient fait leurs choux gras après l'attaque sous simulation, mais les informations ne semblaient pas circuler chez les sans-faction. La jeune femme se demandait bien où se trouvait leur repère, et s'ils possédaient des installations cachées, ou bien une arme secrète. Ça ferait un sacré choc si on apprenait que les sans-faction allaient déclarer une guerre à la ville.
Mais elle tentait de refouler sa peur, et chasser les pensées apocalyptiques qui lui venaient à l'esprit. On lui avait toujours appris à se méfier des sans-faction, surtout ceux qui traînaient en bande. Mais le fait de leur donner régulièrement à manger avait peut-être adouci son opinion, et Emy s'était peut-être attaché à eux, qui sait ? Quoi qu'il en soit, elle n'aurait pas dû revenir chez elle seule... Et elle aurait dû faire plus attention aux ombres qu'elle avait vu rôder quelques jours auparavant. Maintenant, elle se retrouvait face à eux, assaillie par la douleur... Elle tenta d'empêcher le sans-faction de la gifler, mais rien n'y faisait ; il persistait à la frapper.
Soudain, tout se passa très vite. La jeune Altruiste aperçut une silhouette qui sautait d'un toit pour atterrir sur les deux mendiants et les écraser contre le sol. Emy faillit s'évanouir de soulagement. Elle frotta ses joues rouges un instant, hésitant à aller secourir le jeune homme qui venait de la sauver, mais préféra rester dans son coin. Elle était sûre que si elle s'en mêlait, elle allait tout gâcher. Une conversation plus ou moins étrange s'ensuivit, et elle écouta chaque parole prononcée attentivement. Elle réprima un hoquet de terreur quand un des sans-faction annonça qu'ils avaient été payés pour lui faire peur. Mais qui donc lui en voulait tant ? Il y avait bien des gens qui ne l'appréciaient pas, mais elle ne connaissait personne qui oserait faire une chose pareille. Aussitôt, le compagnon du premier homme le rabroua.
Les événements suivants prirent une tournure alarmante, le jeune Audacieux relâchant son emprise et un des sans-faction lançant son couteau qu'il venait de récupérer sur Emy. Cette dernière mit ses bras devant son visage, comme pour se protéger – alors que ça n'aurait servi à rien –, mais son sauveteur se plaça devant elle pour la protéger. Elle poussa un cri strident en apercevant le sang qui s'écoulait du côté de droit du jeune homme, et devint livide. Celui-ci renvoya le couteau vers son envoyeur, et s'écroula contre le mur. Emy, hors de danger, ne perdit pas de temps : sortant de son sac qu'elle avait dû jeter par terre un rouleau de gaze qu'elle gardait toujours avec elle, elle emballa précautionneusement l'Audacieux dans plusieurs mètres de compresses, comme dans du papier-cadeau. Toujours très méticuleuse, elle tapota les joues de l'homme, et demanda :
« Monsieur ? Vous êtes toujours conscient ? Dites-moi... Vous vous sentez comment ? Défaillant, mieux... ? Dites-moi ce qui vous passe par la tête... »
C'était une manière de vérifier s'il ne risquait pas grand-chose. Emy se releva, jeta un coup d'œil inquiet vers le sans-faction qui gisait à côté, le couteau toujours planté dans son genou, et décida de courir chercher de l'aide. Elle se dirigea vers la maison la plus proche, agrippa la première jeune femme qu'elle vit, et l'entraîna jusqu'au lieu de l'agression, sans la moindre explication, juste trop paniquée pour articuler quelque chose. Elle tenta de parler, mais son doigt resta suspendu en l'air en direction de l'Audacieux, sans faire aucun commentaire de l'insolite scène.
Dernière édition par Emy Brown le Lun 18 Aoû - 16:02, édité 1 fois
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Syntara Daleray
Messages : 186 Points : 215 Date d'inscription : 22/07/2014
Dim 3 Aoû - 16:46
Sans peurs et sans reproches
Je ne comprend rien à la scène qui se déroule devant mes yeux. Un homme est étendu sur le sol, un couteau dans le genoux et un autre, ancien leader audacieux que je connais un peu est en train de perdre tout son sang par terre. Une Altruiste m'a traîné ici, sans rien me dire, paniquée et pressée. Je comprend maintenant son air affolée lorsqu'elle m'a attrapé par les épaules et m'a poussé vers la ruelle. Bon, il faudrait que je recommence l'histoire depuis le début non? Comme tout les jours, j'aime voir la ville s'endormir. Je sors tous les soirs où je suis libre pour aller à la ruche. Aujourd'hui, j'ai plus envie de retrouver mon instinct d'audacieuse. Je sors de mon lit, attrape un t-shirt blanc très simple qui me sert pour dormir et met un short noir. Je décide d'aller courir pour me détendre et garder la ligne. Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment, je suis très stressée, j'ai l'impression qu'il va se passer quelque chose de grave. Nouant mes baskets quelques minutes plus tard, je finis par m'élancer et me dégourdir les jambes à travers la ville. J'empreinte de petites ruelles, de grandes avenues ou de simples rues où je peux facilement trottiner et garder un rythme régulier pour la course. Je me sens sourire bêtement alors que je retrouve d'anciennes sensations oubliées. Je me sens vivante, pas compressée dans mon rôle de sincère. Mes foulés sont souples et rapides, comme un félin chassant sa proie. Après une ou deux heures de running, je ralentis et me met à marcher. Je suis essoufflée et épuisée mais j'arrive encore à tenir debout. Finalement je n'ai pas trop perdue depuis mon arrivé chez les sincères. Le soleil est en train de disparaître derrière les immeubles. Je me sens heureuse mais avant que je m'en rende compte je suis embarquée par une jeune altruiste affolée. Elle m'amène dans une rue et me montre du doigt un ancien leader audacieux. Je sens mon coeur s'accélérer lorsque je reconnais se visage ravagé par la douleur. C'est Christ Dalton! Je me précipite vers lui, non sans avoir jeté un coup d'oeil au sans-faction beuglant. Je m'agenouille près de mon ancien leader et commence par mettre ma main sur son cou pour vérifier son pouls. Il est anormalement bas, comme je m'en doutais. Je lui tapote la joue avant de regarder sa blessure. Elle est situé sur son côté droit, entourée d'une bande de gaze déjà trempé par le sang. Je sens mes mains trembler alors que je les pose sur la plaie. Je découvre un trou béant au niveau de la blessure et je retiens un haut-le-coeur. J'enlève le gaze souillé et me tourne vers la jeune femme.
-As-tu d'autres bandes de gaze? Celle là est foutue, il m'en faut une autre. Si tu n'en as pas, va toquer à la porte de la maison la plus proche. Sinon, raconte moi tout depuis le début, qu'est il arrivé à Christ?
Je reporte mon attention sur l'ancien leader qui recommence à respirer à peu près normalement, bien que ça ressemble plus à un halètement qu'à une respiration. Je le fixe et lui souris même si je ne suis pas sûre qu'il me voit.
-Bonjour Christ, je m'appelle Syntara, j'étais une audacieuse avant la cérémonie du choix, tu ne dois pas te rappeler de moi mais ce n'est pas grave. Christ, je vais vérifier si tu n'as pas de commotion cérébrale en te posant une série de question. Tu me répondras calmement et sans te stresser, si tu n'y arrives pas, dit le moi simplement et on passera à la suivante. As-tu bien compris ce que j'ai dit?
J'attend son approbation pour continuer, j'espère qu'il est conscient car sinon je ne pourrai rien faire pour l'aider. Il n'a pas l'air de pouvoir me répondre et je me tourne alors vers la jeune fille.
-Comment t'appelles tu? Il n'a pas l'air de pouvoir répondre à mes questions, il va falloir que tu m'aides à le faire réagir sinon je ne pourrais pas connaitre son état. Es-tu blessée toi?
Je dois lui sembler un peu pressante ou envahissante mais je sait que mes questions sont importantes. On me les a souvent posé après quelques incidents dans mon ancienne faction.
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Lun 18 Aoû - 15:57
Emy n'arrivait plus à prononcer quelque mot que ce soit tant la panique avait d'emprise sur sa volonté. Elle aurait bien voulu raconter à la jeune femme qu'elle était allée chercher ce qui s'était passé, mais même si sa vie en avait dépendu, elle n'aurait pas pu. Elle s'efforça donc de paraître crédible aux yeux de l'autre, avant de se rendre qu'elle n'avait pas rameutée une Altruiste, comme elle l'avait d'abord pensé, mais une Sincère. La surprise enfin passée, elle ouvrit la bouche pour répondre, un peu hagarde.
« Oui, il m'en reste. Mais à ce rythme-là, elles vont bientôt toutes disparaître. »
Sa voix était légèrement agacée, même si la jeune Altruiste n'en laissait rien paraître. Avant d'expliquer ce qu'il s'était passé, Emy se baissa vers son sac et en sortit un autre rouleau de gaze qu'elle tendit à l'inconnue. Elle aurait bien voulu se trouver vraiment en présence d'un membre de sa faction, parce qu'elle commençait à se demander s'il n'y avait pas aussi des Érudits, et des Fraternels, tant qu'à faire, dans le secteur. Normalement, il était presque interdit – du moins déconseillé – de se promener dans le quartier des autres factions, mais apparemment, pas mal de monde ignorait le règlement.
« Je me faisais attaquer par deux sans-factions. Christ, comme tu l'appelles, est arrivé et m'a défendue. C'est alors qu'un des deux hommes m'a visé avec son couteau et que Christ s'est interposé... Oh, je... »
La fin se brouilla dans une sorte de râle. Emy, au bord des larmes, ne se rendait toujours pas compte de ce qui lui arrivait. Elle jeta un coup d’œil au sans-faction qui gisait à quelques mètres seulement, en songeant qu'il faudrait bientôt le virer de là, du moins avant qu'il ne se réveille. Puis elle reporta son attention sur la Sincère, qui commençait à parler à Christ. Ce dernier ne réagissait pas. Emy commença à penser que sa compagne en faisait peut-être un peu trop et qu'en tant qu'Altruiste, elle était plus qualifiée pour soigner un blessé.
Il n'en demeurait pas moins que la jeune femme semblait s'y connaître, parce qu'effectivement elle avait les bons gestes. L'Altruiste la regarda faire avec appréhension, mais elle réprima bien vite cette sensation qui ressemblait à de l'égoïsme pour aider Syntara. On lui avait appris que l'orgueil était prohibé, et qu'elle devait être et rester généreuse en tout temps. Mais quand même, il y avait des limites ! L'esprit rebelle d'Emy allait lui jouer des tours si elle ne restait pas inhibée, alors elle se contenta de s'approcher de Christ pour lui tapoter la joue. Pour l'instant, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire.
« Je m'appelle Emy. Je ne prétends pas savoir exactement ce qu'il faut faire, mais il faudrait appeler du secours, non ? Avec ce sans-faction qui risque de s'éveiller à tout instant, c'est plutôt risqué d'essayer de soigner quelqu'un dans cette rue... »
Malgré tout, son ton restait toujours méfiant, voire presque condescendant. La jeune femme souffla un grand coup, afin de faire taire les émotions contradictoires qui l'assaillaient, puis sourit. C'était déjà ça, même si ce sourire ressemblait plus à une grimace qu'autre chose.
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Syntara Daleray
Messages : 186 Points : 215 Date d'inscription : 22/07/2014
Mer 27 Aoû - 19:44
Sans peurs et sans reproches
Je continue d’appuyer assez fort sur la blessure en écoutant Emy. Je sais qu’elle a raison, qu’il faut qu’on trouve des secours et surtout qu’il faut éloigner ce fou de sans-faction. Je lève les yeux vers la belle altruiste qui vient de s’accroupir pour m’aider. Je vois bien que je l’énerve pourtant elle semble réussir à mettre son animosité de côté pour soigner Christ. Je la trouve forte, je sens qu’elle a un grand contrôle sur elle-même que moi-même je serais incapable d’avoir. J’aimerai lui faire remarquer mais le temps presse et elle risquerait de me trouver totalement stupide et bien trop sincère. Bien que je fasse tout pour oublier le regard des autres, j’y fais bien trop attention pour oser entendre des remarques, ce qui a souvent tendance à exaspérer les altruistes que je rencontre. Je rabaisse les yeux vers mon ancien leader et me reconcentre sur sa blessure. Je sais qu’il est inconscient mais j’essaye toujours de le faire parler. Emy m’aide en lui tapotant la joue ce qui est fort utile car je n’ai plus les mains libres. Je souris timidement avant de la laisser panser la plaie béante. Je sens mon cœur battre très fort dans ma poitrine. Le bruit envahi mes oreilles et je commence à douter de ma capacité à tenir le coup. La vue du sang trop longtemps me fait souvent cet effet-là. Je m’adresse alors à la jeune fille d’une voix chevrotante. - Où puis-je trouver des secours qui seront plus utiles que moi ? Ce qui soit dit en passant n’est pas très compliqué. J’essaye de me détendre en faisant des blagues mais cela rate étant donné que ma voix se casse à la fin de ma phrase. Je détourne précipitamment les yeux du corps de Christ, fixant l’immeuble en face de moi. Emy doit me trouver bien pitoyable mais à vrai dire je n’arrive pas à penser à autre chose qu’au sang qui coule près de moi. J’ai peur de ne pas réussir à le sauver, j’ai peur de me juger responsable de sa mort probable vu le sang qu’il a perdu et surtout j’ai peur de voir un nouveau mort devant mes yeux. Je continue quand même à appuyer sur sa plaie essayant de contrôler ma respiration qui devient chaotique. .
Encore conscient, Christ sentit l'altruiste s'afférer autour de lui, elle l'emballa précautionneusement dans plusieurs épaisseurs de gazes. Il n'était pas assez en forme pour l'aider les retombées du combat l'avait laissé mal en point; l'intensité et la blessure profonde de son aine droite; il tentait vainement de rester éveillé, maîtrisant sa respiration au mieux. L'audacieux ressentit les tapotement d'Emy sur se joues comme des caresses et percevra brièvement ses paroles.
-Monsieur ? Vous êtes toujours conscient ? Dites-moi... Vous vous sentez comment ? Défaillant, mieux... ? Dites-moi ce qui vous passe par la tête...
Malheureusement pour l'altruiste, il n'était plus en mesure de lui répondre et cela l'inquiéta visiblement au plus haut point puisqu'elle sollicita l'aide de la première jeune femme qui passa à ses côtés. Chance ou malchance comme vous voudrez ? Syntara connaît bien Christ puisqu'il a été son ancien leader chez les audacieux. A son arrivée, la conscience du jeune homme est très faible; au point qu'il ne la perçoit même pas; occupé à lutter pour respirer. Il ressent néanmoins un froid envahir sa plaie quand elle retire la gaze pleine de sang, son corps frémit instinctivement et il émet un léger râle de douleur alors que les deux jeunes femmes s'affairent pour le soigner.
- As-tu d'autres bandes de gaze ? Celle là est foutue, il m'en faut une autre. Si tu n'en as pas, va toquer à la porte de la maison la plus proche. Sinon, raconte moi tout depuis le début, qu'est il arrivé à Christ ?
- Oui, il m'en reste. Mais à ce rythme-là, elles vont bientôt toutes disparaître.Après avoir tendu les nouvelles gazes à la sincère, elle reprit émue. Je me faisais attaquer par deux sans-factions. Christ, comme tu l'appelles, est arrivé et m'a défendue. C'est alors qu'un des deux hommes m'a visé avec son couteau et que Christ s'est interposé... Oh, je...
Tandis qu'Emy commençait à sangloter, Syntara tentait de stopper le saignement avec les nouveaux gazes, la respiration de Christ s'accélera sous la douleur, il émit un nouveau râle que la sincère prit pour un signe de mieux être.
- Bonjour Christ, je m'appelle Syntara, j'étais une audacieuse avant la cérémonie du choix, tu ne dois pas te rappeler de moi mais ce n'est pas grave. Christ, je vais vérifier si tu n'as pas de commotion cérébrale en te posant une série de question. Tu me répondras calmement et sans te stresser, si tu n'y arrives pas, dit le moi simplement et on passera à la suivante. As-tu bien compris ce que j'ai dis ?
L'audacieux n'émit pas une seule réponse, Syntara chercha alors de l'aide auprès d'Emy, visiblement bloquée par la situation.
- Comment t'appelles tu? Il n'a pas l'air de pouvoir répondre à mes questions, il va falloir que tu m'aides à le faire réagir sinon je ne pourrais pas connaitre son état. Es-tu blessée toi ?
- Je m'appelle Emy. Je ne prétends pas savoir exactement ce qu'il faut faire, mais il faudrait appeler du secours, non ? Avec ce sans-faction qui risque de s'éveiller à tout instant, c'est plutôt risqué d'essayer de soigner quelqu'un dans cette rue...
Le sans-faction blessé à la rotule commença à se traîner au sol le plus rapidement possible avant qu'elles n'attirent plus l'attention sur ce qui venait de se produire. Elles semblaient bien trop occupées par le sort de l'audacieux pour se soucier du sien et cela l'arrangeait bien. Il n'avait nullement envie d'avoir à justifier de ses actes devant la cour, et encore moins de se faire assassiner par la personne lui ayant confié cette mission. Pendant ce temps là, la jeune altruiste continue de donner de légère giffle à l'audacieux qui le maintiennent partiellement conscient; du moins pour le moment; tandis que Syntara panse du mieux qu'elle peut la blessure avant de commencer à tourner de l'œil.
- Où puis-je trouver des secours qui seront plus utiles que moi ? Ce qui soit dit en passant n’est pas très compliqué.
Un altruiste alertait par la trainé de sang laissée par le sans-faction à quelques mètres du drame, le conduit jusqu'aux deux jeunes femmes. En apercevant la scène, il poussa léger cri d'effroi, reprit ses esprits puis s'accroupit à leurs côtés pour les aider.
- Mesdemoiselles, je crois qu'il serait préférable que vous ameniez le blessé chez les érudits... Eux seuls ont les compétences nécessaires pour soigner ce genre de blessures.Il marqua une pause puis reprit.Je compte sur toi, Emy, pour trouver une réponse à leurs présences dans nos quartiers.Il continua en désignant la traîné de sang laissé par le sans-faction.De mon côté, je vais aller à la recherche de cette autre personne qui a laissé la traînée de sang qui m'a conduite jusqu'ici.
Après avoir colmaté la blessure avec un bouchon épais de gaze, il avait entouré soigneusement et avec fermeté des bandes de gazes tout autour de son torse; le tout stoppant le saignement provisoirement. L'altruiste prit le reste des bandes de gazes d'Emy puis s'en alla à la recherche du second blessé sans demander son reste.
Phantasmagøria
P.S : Je vais réagir brièvement et faire réagir un peu l'autre sans-faction resté sur place pour vous aider pour la suite. ^^ Pour la suite, vous pouvez emmener Christ chez les érudits et je vais demander à Adam s'il veut bien le soigner comme il est médecin. Vous pourrez participer au rp si vous voulez.
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Emy Brown
Messages : 731 Points : 741 Date d'inscription : 03/06/2014 Localisation : Dans une usine de kebabs. Humeur : Humeur de kebab sans frites.
Carte d'identité Mon âge: 26 ans Ma faction d'origine: Altruistes Mes relations:
Ven 31 Oct - 2:14
Emy se sentait mal, elle n'avait pas l'habitude de soigner des gens, elle n'était bonne qu'à cueillir des pommes chez les Fraternels et à tendre de la nourriture aux sans-factions, alors que là elle avait envie de vomir et que ça n'était vraiment pas le moment. Elle ne devait pas être la seule dans cet état, mi-figue mi-raisin, elle avait ma au cœur et elle était encore sous le choc mais elle tentait d'évacuer son malaise en s’affairant autour de Christ pour aider la Sincère.
Elle ignorait pourquoi, mais elle n'aimait pas beaucoup Syntara et sa manière de faire. C'était elle l'Altruiste après tout, elle était censée savoir quoi faire mieux que quiconque, non ? Même si les Érudits restaient les mieux placés après elle. Sauf qu'il n'y en avait aucun en vue. Et comme c'était son quartier, elle était la plus disposée à appeler quelqu'un de sa faction, elle connaissait les rues par cœur et les familles que chaque maison abritaient.
Elle écarta ses cheveux de son visage et essuya ses mains pleines de sang sur sa tunique grise. Elle la jetterait sûrement à la poubelle en rentrant, elle ne servirait plus à rien et on la prendrait pour un boucher. Emy maudit les deux sans-factions qui l'avaient harcelé, ils avaient décidément gâché sa journée, comme si elle avait eu besoin de ça. Elle contempla la scène qui s'offrait à ses yeux, c'était pas joli-joli mais Christ s'en remettrait. D'ailleurs elle lui en était reconnaissante, il l'avait sauvée et c'était la moindre des choses de l'aider à se rétablir. Elle n'aurait plus l'occasion de lui dire merci.
La jeune femme n'aperçut pas le sans-faction blessé qui s'éloignait en rampant, mais par contre elle vit très clairement un membre de sa faction arriver et pousser un cri d'effroi. C'est vrai que ça n'était pas commun de croiser un champ de bataille dans le quartier Altruiste, en plus de trois personnes de trois factions différentes qui baignaient dans une mare de sang. C'était vraiment le bordel par ici, consternant. Ça n'était pas une journée qui s'oublierait facilement...
Emy soupira lorsque l'Altruiste lui refila la tâche d’enquêter sur la présence des deux sans-factions dans le secteur. Comme si elle avait que ça à faire ! Et puis elle savait très bien pourquoi, même si elle n'en ferait jamais part aux leaders. La marque de son père était bien trop présente en elle pour qu'elle en parle sans se mettre à pleurer comme une idiote. Et elle ne souhaitait pas se laisser aller devant le gouvernement. Il y avait aussi l'option de la vérité déguisée, mais elle n'était pas censée mentir, même en ne faisant pas partie des Sincères. Alors elle n'irait sans doute jamais voir les leaders pour lui expliquer ce que faisaient deux sans-factions dans le quartier, point.
La jeune femme se leva et remballa tout ce qu'elle pouvait dans son sac, puis ramassa la gaze pleine de sang, la roula en boule et la jeta dans une poubelle proche. Quelqu'un viendrait nettoyer le sang plus tard, tant pis, elle n'avait pas que ça à faire et elle était chargée de faire amener Christ chez les Érudits. Après plusieurs discussions animées avec des passants Altruistes, elle parvint à se faire écouter et on amena un brancard ainsi qu'une voiture.
Elle choisit de ne pas y grimper, elle avait fait sa part de travail et elle en avait assez vu pour aujourd'hui. Elle était toujours au bord des larmes, mais aussi inquiète pour Christ et pour sa propre santé mentale. Elle ne savait plus trop quoi penser et elle n'oserait sans doute pas se rendre auprès des sans-faction avant longtemps.
FIN POUR EMY
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Syntara Daleray
Messages : 186 Points : 215 Date d'inscription : 22/07/2014
Dim 2 Nov - 12:00
Sans peurs et sans reproches
Je laissais Emy prendre ma place, alors que je commençais à tourner de l'oeil. Je me forçais à respirer de grandes bouffées d'air pour me calmer mais se fut sans succès. Je ne pouvais pas me concentrer sur autre chose que mes pensées sordides. Je transposais cette scène avec celle de la mort de mes parents, apeurée à l'idée que Christ y passe aussi. Je m'appuyais contre le mur, accroupie et le visage dans les mains pour tenter d'arrêter de penser à tout ça. Je me balançais d'avant en arrière, les yeux fermés, et je respirais difficilement. Un cri me fit relever la tête et je vis un altruiste totalement paniqué. Il ne manquait plus que ça! Je me faisais toute petite, ne m'occupant plus que de moi et étant incapable de me concentrer sur autre chose que la marre de sang autour de moi. Un sanglot me secoua mais je le réprimais me rappelant que je ne devais pas craquer. Je devais être forte pour mon ancien leader, lui prouver que j'étais toujours la fille qu'il connaissait, forte et courageuse. Je ne sais combien de temps je restais accroupis au sol, me berçant en fixant Christ toujours au sol. Lorsque quelqu'un vint le chercher avec un brancard, je sortit de ma torpeur et poussais un gémissement de peur. Je me levais rapidement, faisant taire la petite voix dans ma tête qui me soufflait de rester calme. Je ne pouvais pas le laisser seul, il fallait que je l'accompagne! Je suivais les brancardiers jusqu'à la voiture. Je n'avais pas demandé la permission mais pur moi elle était déjà acquise. Personne ne pourrait m'empêcher de rester à ses côtés, il fallait que je sois sûr qu'il aille bien. Malgré tout le sang qui coulait encore, je réussit à garder un rythme cardiaque à peu près normal. Les brancardiers me regardaient étrangement, mais je n'y fit pas attention, trop occupée à caresser les cheveux de l'audacieux. Rapidement, la voiture s'arrêta devant un grand bâtiment de chez les érudits. Je restais quelques minutes seule à l'intérieur de la voiture avant de suivre Christ et les brancardiers à l'intérieur.